N’y-a-t-il rien de plus effrayant que de devenir sa propre mère ? Umma, le dernier film avec Sandra Oh dans le rôle principal évoque la question du poids filial, de la maternité et de l’héritage culturel d’une américano-coréenne.
« J’ai fait la promesse de ne jamais devenir ma mère », insiste Amanda (Sandra Oh), une apicultrice électro-sensible qui veut seule avec sa fille (Fivel Stewart), dans une ferme isolée des Etats-Unis. Et pourtant, à l’annonce de la mort de sa propre mère, tout bascule.
Qu’est-ce qu’un gwishin ?
Son oncle est venu tout droit de Corée du Sud pour lui annoncer la nouvelle et lui laisser les restes de sa mère défunte. Alors qu’elle ne voulait plus la revoir, cette femme, qui a renié sa famille, son prénom coréen Soon-Hyun et aussi sa culture, doit s’occuper de sa mère même dans l’au-delà pour qu’elle ne devienne pas un gwishin.
Un gwishin 귀신, est un fantôme appartenant à la mythologie coréenne. Cet esprit issu de l’âme du défunt reste sur terre si la personne n’a pas accompli son destin, n’a pas pu se venger ou bien n’est pas resté davantage auprès de sa famille. Plus un gwishin reste sur terre, plus son pouvoir décuple. Soon-Hyun et sa fille vont l’apprendre à leurs dépens.
Umma, une fable sur un traumatisme familial sud-coréen
Sandra Oh est surprenante dans ce film d’horreur ou plutôt thriller familial. Ce film, au scénario assez classique, explore la thématique peu évoquée du poids de la responsabilité et de la culpabilité infligé aux enfants dans les familles sud-coréennes et en particulier pour les ceux grandissant dans une autre culture.