À l’occasion de la journée mondiale du don de sang, célébrée chaque 14 juin, Lepetitjournal.com propose un tour d’horizon des conditions et démarches pour donner son sang au Brésil. Qui peut donner ? Quelles précautions prendre avant le prélèvement ? Comment se déroule le processus et dans quels cas peut-on être refusé ? Voici un guide pratique pour comprendre comment sauver des vies au Brésil.


Le 14 juin marque chaque année la Journée mondiale du don de sang, un moment crucial pour sensibiliser la population à l’importance de ce geste solidaire. Pourtant, selon l’Organisation mondiale de la santé, moins de 2% des Brésiliens font régulièrement un don de sang, contre une recommandation d’au moins 3% pour répondre à la demande nationale. Au Brésil, toute personne en bonne santé, âgée de 16 à 69 ans, peut donner son sang, à condition de peser au moins 50 kilos.
Les mineurs de 16 et 17 ans doivent être accompagnés d’un représentant légal et présenter une autorisation parentale écrite. Il est également préconisé aux donneurs d’avoir bien dormi la veille, avec au minimum six heures de repos, et d’avoir pris un repas léger, sans aliments gras, dans les quatre heures précédant le don. Une pièce d'identité officielle avec photo est également obligatoire pour s’enregistrer. Une fois sur place, chaque volontaire est soumis à un entretien confidentiel avec un professionnel de santé afin d’évaluer son aptitude au don.

Un processus rapide au Brésil
À noter que certaines situations peuvent temporairement empêcher le don comme une fièvre ou une grippe récente mais aussi une grossesse et une période post-partum. La consommation d’alcool au cours des douze dernières heures est proscrite, tout comme les tatouages et piercings récents (moins de 12 mois). Des restrictions qui visent à garantir la sécurité du donneur comme du receveur.
En cas d'éligibilité, le processus de don est conçu pour être à la fois rapide et sécurisé. Après l’enregistrement et l’entretien médical, le prélèvement de sang ne prend que dix minutes. Une collation est ensuite offerte au donneur, qui peut ensuite reprendre ses activités normalement, bien que certains centres conseillent d’éviter les efforts physiques intenses dans les heures qui suivent. Le sang est ensuite analysé pour détecter d’éventuelles infections comme le VIH, l’hépatite ou la syphilis, avant d’être distribué dans les hôpitaux.

Rio, São Paulo ou zones rurales : un réseau national de centres de collecte
Le Brésil dispose d’un grand nombre de centres de collecte, appelés "hemocentros", répartis dans toutes les grandes régions du pays. À São Paulo, la Fundação Pró-Sangue coordonne plusieurs postes de collecte, dont le principal se trouve à l’Hôpital das Clínicas où il est possible de prendre rendez-vous.
À Rio de Janeiro, c’est l’Hemorio qui joue le rôle principal. Situé dans le centre-ville, il collecte en moyenne plus de 350 poches de sang par jour et reste ouvert du lundi au dimanche. Dans le nord-est du pays, la Fundação Hemoba organise les collectes dans les principaux centres urbains de Bahia, et propose même des bus mobiles pour aller à la rencontre des donneurs dans les zones rurales. À Brasília, Salvador, Recife ou encore Belém, des établissements privés et publics accueillent également les volontaires. Un outil en ligne mis à disposition par le ministère de la Santé permet de rechercher le centre de collecte le plus proche.
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