Édition internationale

Grippe aviaire au Brésil : le Mexique, la Chine et l’UE suspendent leurs achats

Alors que le Brésil, premier exportateur mondial de volaille, fait face à un foyer de grippe aviaire, plusieurs pays, dont la Chine, l’Union européenne, le Mexique et le Chili, ont suspendu leurs importations de poulet et d’œufs brésiliens.

Photo de poules pondeusesPhoto de poules pondeuses
Écrit par Jean Bodéré
Publié le 21 mai 2025

Le Brésil, leader de l’industrie avicole mondiale, traverse une importante crise après la confirmation d’un premier foyer de grippe aviaire dans un élevage à Montenegro, dans le sud du pays, où environ 17.000 volailles étaient élevées pour la reproduction. Plusieurs partenaires commerciaux majeurs comme la Chine, l’Union Européenne, l’Argentine, le Mexique et le Chili ont décidé de suspendre temporairement leurs importations de produits avicoles brésiliens. 

Dans un communiqué, le secrétariat à l’Agriculture du gouvernement mexicain a précisé que cette interdiction concerne "la viande de poulet, les œufs fécondés et les poussins nés depuis moins de trois jours" en provenance du Brésil. La plupart ont été tuées par le virus et les autres abattues par précaution, puis enterrées sur place. Des images montrent même des pelleteuses creusant de vastes fosses destinées à l'enfouissement des carcasses et des résidus issus des installations contaminées. Les agents de biosécurité, quant à eux, étaient vêtus de combinaisons de protection blanches intégrales.

 

 

 

Une épidémie à l’impact international 

La Chine, première destination des exportations de poulet brésilien avec 562.000 tonnes importées en 2024, avait déjà suspendu une partie de ses achats la semaine précédente. Face à l’urgence, les autorités brésiliennes ont renforcé les mesures de biosécurité et érigé des barrières sanitaires autour du foyer à Montenegro. À titre préventif, l’État de Minas Gerais a même procédé à la "destruction de 450 tonnes d’œufs fécondés" liés à cette exploitation, afin d’éviter toute propagation du virus.

Identifié pour la première fois en Chine en 1996, le virus H5N1 connaît une recrudescence importante depuis 2020. Aux États-Unis, l’épidémie a déjà conduit à l’abattage de plus de 30 millions de poules pondeuses en 2025, provoquant des pénuries et une envolée des prix. Dans ce contexte, la situation brésilienne inquiète à la fois les autorités sanitaires et les marchés, le Brésil étant le premier fournisseur mondial de viande de poulet. Mais le contexte sanitaire pourrait se tendre encore plus à l’avenir alors que le Mexique confirmé le premier cas humain de grippe aviaire H5N1 dans le pays, le 8 avril 2025, entraînant le décès d'une fillette de trois ans.

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