Stratégie de communication ou réelle hypothèse? La création d’une nouvelle phase violette, plus restrictive, est finalement écartée. Mais tout l’État de São Paulo passe bien au rouge pour 15 jours.
Pas moins de 1000 morts quotidiens depuis 42 jours, et désormais des records qui tombent jour après jour. 1726 décès dûs à la Covid-19 lundi, 1840 avant-hier. Le Brésil tout entier (sauf les États amazoniens, qui ont pris cette nouvelle vague en premier) est dans le dur. "Le pire moment depuis le début de la pandémie", a déclaré hier le gouverneur João Doria.
Car la situation est également critique aux urgences, au point de faire craindre un chaos sanitaire à plusieurs endroits du pays. Désormais, 10 capitales régionales ont des services d’urgence occupés à plus de 90% de leur capacité.
São Paulo ne fait pas exception, avec certains hôpitaux privés, bien plus touchés que lors de la première vague, qui dépassent parfois les 100% de taux d’occupation. Et un nombre de décès (468 sur les dernières 24h) et de demandes d'admission aux urgences qui continuent de grimper, inexorablement. Selon les autorités, il y a en moyenne une nouvelle demande d'admission aux urgences toutes les deux minutes.
Ce mercredi 3 mars, après avoir laissé circuler des informations sur une possible phase violette, plus restrictive, le gouverneur João Doria a finalement annoncé que ce serait rouge pour tout l’État, pendant deux semaines. Comme un moindre mal, après avoir laissé planer l’ombre d’un confinement total.
Conformément au Plan São Paulo, bars, restaurants, shoppings, parcs, vont rester fermés. Seuls les activités et les commerces essentiels resteront ouverts. Y compris les écoles, aux dernières nouvelles. La mesure entre en vigueur ce samedi 6 mars à 0h.