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Élections consulaires : Mathieu Lebègue (En Marche)

Élections consulaires : Mathieu Lebegue (En Marche)Élections consulaires : Mathieu Lebegue (En Marche)
Écrit par Lepetitjournal Sao Paulo
Publié le 12 mai 2021, mis à jour le 13 mai 2021

L’élection des conseillers consulaires approche. Pour vous aider à mieux connaître les candidats des circonscriptions de Rio de Janeiro et São Paulo, ainsi que leurs programmes, lepetitjournal.com do Brasil leur a posé les mêmes questions. Ces interviews réalisées par écrit vous sont proposées dans l’ordre des tirages au sort effectués par les consulats généraux. Elles sont publiées entre le 6 et le 17 mai, c’est-à-dire avant le vote sur internet qui sera ouvert du 21 au 26 mai. L’élection « à l’urne » aura lieu quant à elle le 29 mai.

A lire aussi : Les élections consulaires à São Paulo en 6 questions.


Aujourd’hui, Mathieu Lebègue, et la liste “En Marche pour les françaises et français du Brésil“.


Mathieu Lebègue, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis arrivé au Brésil, à São Paulo, en 2014, pour y travailler dans le secteur des infrastructures contribuant à la transition énergétique (énergies renouvelables, transports publics) ; j’y ai rencontré ma femme et décidé d’y fonder une famille.
Je me suis engagé en politique fin 2016 lors de la création de la République En Marche, m’impliquant fortement dans les dernières campagnes présidentielle et législative.

 

Comment avez-vous constitué votre liste ?

Nous avons rassemblé des femmes et des hommes de différents horizons, qui incarnent par leur parcours la richesse de la communauté française du Brésil.
En deuxième de liste figure Paola Minoprio, chercheuse en immunologie internationalement reconnue, directrice de la plateforme "Pasteur" à l'Université de São Paulo, et aujourd'hui entièrement mobilisée dans la lutte contre la pandémie de Covid-19 dans l’état de São Paulo.
Les autres membres de notre liste sont des personnalités engagées pour la communauté française, des Marcheurs "de la première heure".

 

Comment envisagez-vous cette fonction de conseiller consulaire ?

C’est d’abord une fonction d’élu local, de proximité: être à l’écoute de nos compatriotes localement, les appuyer lors des difficultés qu'ils peuvent rencontrer dans leurs démarches (auprès du consulat, de la CFE par exemple); siéger au conseil consulaire (qui se prononce sur l’attribution des bourses scolaires et des aides sociales).
C’est ensuite une fonction d’impulsion : si le conseiller des français de l’étranger dispose de peu de pouvoir, il peut convaincre les décideurs (consulat, ambassade, administrations) des améliorations à apporter dans les domaines qui touchent à la vie de nos compatriotes au quotidien (enseignement, démarches administratives, protection sociale).
Enfin, c’est une fonction nationale : le conseiller vote aux élections sénatoriales (12 sénateurs représentent les Français de l’étranger – dont 6 sièges qui seront renouvelés en septembre cette année). À ce propos, j’assume totalement mon affiliation politique (d’ailleurs notre liste ne se cache pas derrière un nom faussement apolitique…) ; et je peux vous assurer que ne tromperai pas la confiance des électeurs en changeant de parti en cours de mandat !

 

Quels sont selon vous les principaux défis aujourd’hui pour les français établis au Brésil ?

D’abord, les défis que pose la pandémie qui ravage le Brésil : accès aux vaccins (que ce soit au Brésil ou en France) ; droit à pouvoir entrer sur le territoire français et donc reconnaissance du vaccin sino-brésilien Coronavac dans le contexte de la mise en place du passeport vaccinal européen.

Je l’ai clairement dit au secrétaire d’État Lemoyne, chargé des français de l’étranger : nos compatriotes établis au Brésil ne comprendraient pas que le vaccin Coronavac - l’un des plus efficaces actuellement reconnus contre le variant brésilien P1 - ne puisse être homologué par les autorités européennes. Nous nous assurerons que les discussions en cours puissent aboutir favorablement.
Concernant l’accès au vaccin, les français établis au Brésil peuvent se faire vacciner en France (après avoir observé une quarantaine à leur arrivée), lorsqu’ils sont considérés comme “prioritaires“ et au fur et à mesure que leur catégorie d’âge devient éligible, et ce même s’ils ne sont pas affiliés à la Sécurité Sociale ou à la CFE. Au Brésil, certains de nos aînés ont déjà pu se faire vacciner.
En fonction du rythme d’avancée de la vaccination brésilienne, Paola Minoprio et moi-même demanderons et contribuerons à l’organisation une campagne de vaccination à destination de la communauté française au Brésil (ce qui se fait déjà dans certains pays d’Afrique, considérés comme prioritaires par le Ministère des Affaires étrangères).
Ensuite, autre défi de taille pour notre communauté: l’accès à l’éducation française et en particulier au lycée français de São Paulo – dans un contexte économique dégradé qui a fortement affecté les capacités contributives des familles.
D’où la nécessité, en tant que conseiller des Français de l’étranger siégeant au conseil consulaire, d’appuyer et de s’assurer de la mobilisation de l’intégralité des enveloppes budgétaires allouées aux bourses scolaires par l’Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE). Contrairement à ce qu’affirment les oppositions, l’État a bien soutenu les familles résidant à l’étranger pendant cette pandémie, en allouant une enveloppe complémentaire de 50 millions d’euros pour les bourses scolaires.

 

Quelles sont les grandes lignes de votre programme ?

Si les électeurs nous font confiance, nous souhaitons placer ce mandat sous le double signe de la proximité – relayer les préoccupations et difficultés de nos concitoyens, les appuyer dans leurs démarches auprès du consulat -, et de l’innovation – convaincre l’administration et les autorités compétentes des améliorations à apporter dans le quotidien des français au Brésil (enseignement, protection sociale, démarches administratives etc.).  
Concrètement, dans le domaine de l’enseignement, nous défendrons un projet de Grand Lycée Pasteur à São Paulo qui conjugue excellence et accessibilité. Il faut éviter que les travaux d’agrandissement envisagés se traduisent par une augmentation des frais de scolarité ; et que les recrutements de nouveaux professeurs (pour faire face à l’augmentation des effectifs) puissent impacter à la baisse la qualité de l’enseignement.
Nous nous battrons pour que le plus grand nombre de familles puissent accéder à l'éducation française, en défendant une augmentation du budget alloué aux bourses scolaires – et s’assurant que les bourses budgétées par l’AEFE soient toutes utilisées (ce qui n’est pas toujours le cas !).
Dans le domaine de la santé et de la protection sociale, outre les actions évoquées plus haut destinées à contrer les conséquences de l’épidémie, nous souhaitons faciliter la mise en œuvre de l’accord de sécurité sociale France-Brésil de décembre 2011 sur les retraites, qui permet de faire valoir en France les trimestres cotisés au Brésil et réciproquement, et qui est peu connu et usité de nos concitoyens.
Dans le domaine de l’écologie, nous encouragerons les initiatives citoyennes et associatives de la communauté française en faveur de la protection de l’environnement, notamment via le dispositif de Soutien associatif des Français à l’étranger (STAFE).
Enfin, nous appuierons la numérisation, la simplification du plus grand nombre de démarches administratives possibles.
L’ensemble de nos propositions est à retrouver sur notre site internet.

 

Paola Minoprio
Paola Minoprio, numéro 2 sur la liste "En Marche"

 

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