Avant de s’envoler vers le Brésil, une vigilance accrue doit être portée aux vaccins. Si aucun n’est officiellement exigé pour entrer sur le territoire, plusieurs sont fortement recommandés selon les régions visitées et la durée du séjour. Avec la fièvre jaune, les hépatites, la rage, la typhoïde ou encore le paludisme, le pays reste confronté à de nombreuses maladies infectieuses. Lepetitjournal.com propose un tour d’horizon des différentes maladies et des moyens de s’en prémunir.


Si le Brésil attire chaque année des millions de voyageurs, touristes ou expatriés, le géant sud-américain reste un territoire où certaines maladies infectieuses persistent. À l’image de la fièvre jaune, du paludisme ou encore de la dengue, plusieurs affections virales ou parasitaires peuvent être évitées grâce à une bonne couverture vaccinale en amont du voyage. Officiellement, aucun vaccin n’est obligatoire pour entrer sur le territoire brésilien, sauf pour les voyageurs en provenance de zones à risque de fièvre jaune, notamment certains pays d’Afrique ou d’Amérique latine. Mais les autorités sanitaires brésiliennes et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommandent vivement plusieurs vaccinations, en particulier pour les voyageurs se rendant dans les zones rurales, forestières ou reculées.
La mise à jour du carnet vaccinal systématiquement recommandée
Comme pour tout voyage à l’étranger, il est impératif de mettre à jour ses vaccins dits de routine. Cela concerne notamment le vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (dTcaP), qui nécessite un rappel tous les dix ans chez l’adulte, ainsi que le vaccin contre la poliomyélite, souvent combiné dans un vaccin quadrivalent. La vaccination ROR (rougeole, oreillons, rubéole) est également essentielle, dans un pays où des foyers de rougeole ont refait surface ces dernières années, notamment dans les États du nord. La varicelle, le zona, la pneumonie et la grippe saisonnière font également partie des vaccins recommandés pour les personnes fragiles, immunodéprimées, les enfants ou les seniors, bien que leur administration dépend du profil du voyageur.
Où se faire vacciner en France ?
Avant un départ vers une zone à risque de fièvre jaune, il est indispensable de se faire vacciner dans un centre de vaccination international agréé. En France, ces centres sont habilités à administrer le vaccin et à délivrer le certificat international de vaccination exigé dans de nombreux pays. Ils se trouvent principalement dans les hôpitaux, les centres hospitaliers universitaires (CHU) ou dans des structures spécialisées comme les centres de vaccination Air France (Paris-Orly et Paris-CDG) ou l’Institut Pasteur à Paris. Il est recommandé de s’y prendre plusieurs semaines à l’avance, car selon les maladies, la vaccination doit être effectuée au moins dix jours avant le départ pour être valide.

Le vaccin contre la fièvre jaune fortement recommandée dans de nombreuses régions
Le Brésil reste confronté à des épisodes cycliques de fièvre jaune, une maladie virale transmise par les moustiques. Aujourd’hui, la vaccination contre la fièvre jaune, bien que non exigée pour entrer dans le pays, est fortement recommandée pour les voyageurs se rendant dans les États d’Amazonas, Acre, Rondônia, Roraima, Pará, Amapá, Maranhão, Mato Grosso, Mato Grosso do Sul, Goiás, Minas Gerais, Espírito Santo, Rio de Janeiro, São Paulo, Tocantins, le District fédéral, ainsi que dans certaines zones rurales de Bahia et autour des chutes d’Iguaçu. Une injection unique, possible dès l’âge de 9 mois, réalisée au moins 10 jours avant le départ, assure une protection à vie.
Les vaccins à adapter selon la durée et la nature du séjour
Au-delà des recommandations générales, certains vaccins sont à envisager selon la durée et les conditions du séjour. C’est le cas du vaccin contre l’hépatite A, une maladie virale transmise par l’eau ou les aliments contaminés. Une injection suffit à protéger rapidement, mais un rappel six à douze mois plus tard est nécessaire pour une immunité durable. Il est recommandé à tous les voyageurs, enfants compris dès l’âge d’un an. Pour les séjours longs, les missions humanitaires ou les expatriations, le vaccin contre l’hépatite B est également conseillé. Transmise par le sang et les relations sexuelles, l’infection peut devenir chronique. Le schéma de vaccination comprend deux doses espacées d’un mois, avec un rappel à 6 mois. Une procédure accélérée peut être envisagée en cas de départ imminent, notamment chez l’adulte.
Le vaccin contre la typhoïde est également souhaitable en cas de voyage prolongé ou en conditions sanitaires précaires, notamment dans les régions rurales ou les zones périurbaines. Il est administré dès l’âge de 2 ans et confère une protection pendant deux à cinq ans selon le type de vaccin (injectable ou oral). En cas de séjour prolongé en zone isolée, en particulier pour les randonneurs, les familles avec enfants ou les personnes travaillant dans des réserves naturelles, le vaccin contre la rage est aussi conseillé.

Pas de vaccin pour le paludisme et la dengue mais une vigilance vivement conseillée
Si la vaccination reste l’outil principal de prévention de nombreuses maladies, d’autres, comme le paludisme ou la dengue, nécessitent une protection non vaccinale. Le paludisme reste actif dans la région amazonienne légale, qui englobe des États de l’Acre, l’Amazonas, du Pará, du Rondônia ou le nord du Mato Grosso. Une chimioprophylaxie antipaludique est recommandée pour les voyageurs dans ces zones, avec prescription médicale ainsi que des mesures physiques de protection contre les piqûres de moustiques (répulsifs, moustiquaires, vêtements couvrants).
Quant à la dengue, elle est largement répandue, même dans les grandes métropoles comme Rio de Janeiro ou São Paulo. Le vaccin Dengvaxia existe, mais il n’est pas recommandé en prévention pour les voyageurs et la meilleure solution reste la lutte contre les moustiques. À noter également la présence du virus Zika, identifié au Brésil depuis 2015, avec des risques accrus pour les femmes enceintes. Les autorités sanitaires préconisent une extrême prudence, et dans certains cas, recommandent de différer un voyage en cas de grossesse.
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