Un homme de 34 ans a été condamné à 17 ans de prison par la Cour suprême du Brésil pour avoir volé un ballon dédicacé par Neymar. Exposé au Parlement, il a été volé au moment des émeutes bolsonaristes de janvier 2023 à Brasilia. Reconnu coupable notamment de vol, d'association criminelle et de tentative de coup d’État, il fait partie des centaines de manifestants lourdement sanctionnés pour avoir pris part à l’attaque des institutions brésiliennes.


17 ans de prison pour avoir volé un ballon de football signé de la main de Neymar. Voici la sentence exceptionnellement sévère prononcée par la Cour suprême du Brésil mardi 1er juillet 2025. Un vol ayant eu lieu lors des émeutes survenues à Brasilia le 8 janvier 2023, avant que l’homme de 34 ans ne remette le ballon aux forces de l’ordre vingt jours plus tard. Mais derrière la condamnation exemplaire, se cache une histoire bien plus importante qu’un vol de ballon. Le méfait s’inscrit dans le cadre de la tentative de coup d’État menée par des partisans de l’ancien président Jair Bolsonaro.

Condamné pour tentative de coup d’état
Offert par le club Santos à la Chambre des députés en 2012, le ballon en question n’est pas qu’un simple souvenir de supporter. Il était exposé dans les couloirs du Parlement et considéré comme « un bien unique qui fait partie du patrimoine public », selon les mots du juge rapportés par l’AFP. Son vol, dans un contexte explosif, a donc été requalifié comme un acte politique à forte portée symbolique. L’homme condamné a alors été reconnu coupable de plusieurs chefs d’accusation dont vol aggravé, tentative de coup d’État, détérioration de biens publics et participation à une organisation criminelle. Pour la Cour suprême, il ne s’agissait pas d’un simple vol, mais d’une contribution active à « un projet insurrectionnel contre les institutions démocratiques du pays ».
Une défense bancale au Brésil
De son côté, l’accusé a reconnu s’être emparé du ballon mais affirme avoir agi par souci de préservation. Selon ses avocats, il aurait récupéré le ballon afin de le protéger des destructions en cours, avant de le remettre aux autorités vingt jours plus tard. Une version balayée par le ministère public, qui a souligné que l’homme avait été filmé lors de l’invasion du Parlement, lorsqu’il prit part au saccage des lieux sans manifester de volonté de protection. Le juge a alors estimé que cette ligne de défense ne tenait pas face à l’ampleur des faits reprochés. « Il ne s'agit pas d'un acte isolé, mais d'une participation coordonnée à un mouvement visant à déstabiliser l'ordre constitutionnel », a-t-il notamment affirmé dans son verdict.
Sur le même sujet











