Chose promise, chose due. Le Président Jair Bolsonaro a signé, mardi 7 mai, le décret pour l’ assouplissement du port d’armes des Brésiliens, thème phare de sa campagne électorale. Entre peur et fanatisme, le Brésil se divise.
Mardi 7 mai 2019, le décret trône au milieu de la salle de conférence du palais présidentiel, prêt à être signé par Jair Bolsonaro. Le président présente le décret à l'auditoire et s’empresse de le signer, sourire aux lèvres, pendant que ses proches collaborateurs posent autour de lui, en faisant mine de tirer au pistolet.
Ce décret est « la promesse » de l’actuel président lors de sa campagne électorale. Promouvoir la légitime défense, quand l’insécurité du pays atteint des records et le budget des finances publiques est restreint dans tous les secteurs. Désormais, le port d’armes est autorisé et étendu à plus d’une vingtaine de professions dont les hommes politiques, les routiers, les agriculteurs, les journalistes etc… Les armes à feu comme les carabines, fusils ou encore revolvers pourront être portés librement.
Rodrigo Maia, président de la chambre des députés, dénonce l’inconstitutionnalité du décret. Le porte-parole du gouvernement Bolsonaro, Rêgo Barros, répond : « Le décret a été analysé par le département juridique du cabinet présidentiel, il est conforme à la constitution » et affirme que le droit n’est pas une science exacte et trouve son essence dans l’interprétation.
Sur les réseaux sociaux, c’est le branle-bas de combat entre les fanatiques d’extrême droite et les citoyens qui cèdent tout à coup à l’inquiétude et à la peur. « Je ne sais pas ce qui est le plus dommageable pour le pays, ce gouvernement sans entraves ou la masse ignorante qui l'a élu et qui le soutient sans condition. Aveugle ! Les jours noirs sont annoncés », déplore un citoyen. « Les bandits sont armés, les membres du Congrès et les hommes d’affaires ont des voitures blindées, des gardes de sécurité armés et formés, et vivent dans une véritable forteresse, maintenant les citoyens doivent faire face seuls…» abonde un autre. A l'inverse, certains félicitent l'extension du port d'armes : « La légitime défense est un droit fondamental de l'être humain. Besoin de dessiner ? »
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