Emmanuel Macron a exigé du président Jair Bolsonaro de changer sa politique d’environnement et de respecter les accords de Paris, à défaut, il ne signera pas les nouveaux accords de libre-échange entre l’UE et le Mercosur. C’est ainsi, qu’en plus des règles de libre-échange, un paragraphe a été intégralement consacré à l’environnement. Le Brésil va -t-il pouvoir respecter ces nouvelles normes ?
Les pays membres des deux blocs devraient réitérer les engagements multilatéraux. Un paragraphe a été ajouté concernant le respect de l’environnement, la déforestation et la protection des droits des peuples autochtones. Le ministère de l'Environnement a énuméré les principaux engagements pris par le Brésil, le Paraguay, l'Uruguay et l'Argentine:
- Dresser des inventaires nationaux des émissions de gaz à effet de serre.
- Mettre en œuvre des programmes nationaux ou régionaux d'atténuation et d'adaptation au changement climatique.
- Développer, appliquer et diffuser des technologies, des pratiques ou des processus qui contrôlent, réduisent ou empêchent les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine.
- Promouvoir et coopérer avec la recherche scientifique, les observations systématiques et le développement d'une base de données sur le système climatique.
- Travailler pour l'éducation, la formation et la sensibilisation du public au changement climatique.
Respecter l' Accord de Paris, condition "sine qua non"
L’objectif de l’Accord de Paris est de réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de contenir le réchauffement climatique. Le Brésil a officiellement adhéré à l'accord en septembre 2016, après approbation du Congrès national. Les objectifs pour le Brésil sont les suivants:
- réduire de 37% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2025 et atteindre le niveau de 43% en 2030, sur la base des niveaux enregistrés en 2005
- augmenter la part de la bioénergie durable dans la matrice énergétique à environ 18% d'ici 2030
- restaurer et reboiser 12 millions d'hectares de forêts
- atteindre 45% d'énergies renouvelables dans la composition de la matrice énergétique en 2030.
Selon les informations du ministère de l'Environnement, ces engagements signés par le Brésil correspondent à une réduction estimée de 66% des émissions de gaz à effet de serre par unité de PIB (intensité d'émission) en 2025, qui atteindra 75% en 2030. En vertu des règles de l'accord, les pays développés doivent investir 100 milliards de dollars par an dans des mesures de lutte contre le changement climatique et l'adaptation dans les pays en développement.