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Quel nom de famille en premier ? Au Chili on peut désormais choisir

Une famille pose pour une photoUne famille pose pour une photo
Gabriel Tovar - Source : unsplash.com
Écrit par Naïla Derroisné
Publié le 10 mai 2021, mis à jour le 11 mai 2021

Au Chili, les enfants portent les noms de famille du père et de la mère. Celui du père en premier et celui de la mère en second. Le pays vient de mettre fin à cette tradition en promulguant une loi qui permet aux parents de choisir quel nom de famille apparaîtra en premier sur le registre civil.

"Cette loi contribue au changement culturel en ce qui concerne l’égalité entre les hommes et les femmes", a déclaré Mónica Zalaquett, la ministre de la Femme et de l’Équité de Genre. Alors qu’en France, les enfants possèdent dans la majorité des cas le nom de famille du père, au Chili il est de coutume que les enfants portent les noms de famille des deux parents. Et c’est en général celui du père qui figure en premier sur le registre civil, suivi de celui de la mère.

Cette logique est sur le point de changer puisque d’ici 4 mois, la nouvelle loi stipule que les parents pourront choisir quel nom apparaîtra en premier sur le registre civil. "C’est une façon de montrer l’importance du rôle qu’occupe la mère au sein de la famille", a ajouté Mónica Zalaquett.

Le travail domestique non rémunéré, majoritairement réalisé par les femmes, représente 22 % du PIB national

Pour les parents qui ne parviennent pas à trouver un accord, ce sera le nom du père qui sera mis en premier. Et dans le cas où la filiation de l'enfant ne correspond qu’à un seul parents, ce sera le nom de ce parent – le père ou la mère – qui sera inscrit.

Cette loi permettra également le changement de nom de famille pour les enfants victimes de violence intra-familiale, et qui souhaitent porter le nom de famille de leur mère en premier, et ce, sans passer par une procédure judiciaire. Enfin, le texte établit que les personnes majeures pourront solliciter le changement d’ordre de leurs noms de famille.

Le projet de loi, présenté devant le Congrès en 2005, a été promulgué ce dimanche 9 mai, jour de la fête des mères au Chili. Et même si sur le plan symbolique cette annonce représente une avancée, le pays reste profondément marqué par les inégalités de genre. Dans le monde du travail, à poste égal, une femme gagne en moyenne 200 000 pesos de moins qu’un homme. Et l’organisation chilienne ComunidadMujer estime que le travail domestique non rémunéré, majoritairement réalisé par les femmes, représente 22 % du PIB national.

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