Il y a quelques temps, une parfumerie a été découverte sur le site archéologique de Pompéi ; elle a permis de comprendre un peu mieux le mode de fabrication des parfums et des onguents durant l’Antiquité.
Située à l’angle de la via degli Augustali et de Vicolo Storto, l'antique unguentaria du IIe siècle avant Jésus-Christ, regorgeait de pots à onguent et de fioles en verre bleuté. L’éruption du Vésuve qui ravagea la ville devait permettre la conservation de ce lieu de prestige. Grâce aux archéologues espagnols de l’Université de Grenade, à l’Institut de conservation et de restauration de Valence et au Service d’archéologie du Conseil municipal de Valence, on en sait davantage sur l’histoire de cette parfumerie.
« Cet atelier se trouvait dans la partie sud-ouest de la Maison d’Ariane, une domus de plus de 2.000 m2 située en face du macellum, le grand marché central de Pompéi. Un second accès au nord ouvrait sur la via dela Fortuna, au cœur du quartier des plus luxueuses maisons de la ville, comme la Maison du Faune », explique Macarena Bustamante-Álvarez. Albert Ribera déclare quant à lui que « A Pompéi, des parfums ont été fabriqués sans interruption, du 2e siècle avant J.-C., à l’éruption du Vésuve en 79 ». Par ailleurs, les chercheurs indiquent le mode de fabrication des parfums et onguents : il fallait presser des olives et des fleurs pour obtenir la base huileuse du produit. De plus, on utilisait (relate Pline) la graisse résultant du lavage de la laine des animaux tondus, l’oesypum, pour donner un teint plus lisse à la peau et faire disparaître les imperfections.