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Législatives 2024 - Jessica Agostini : "Apporter ma contribution, à mon échelle"

Dans la perspective des prochaines élections législatives, les 30 juin et 7 juillet 2024, lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats. Jessica Agostini, candidate du parti Les Ecologistes avec la majorité parlementaire pour la 2ème circonscription (Amérique centrale et du sud), a répondu à nos questions.

jessica agostinijessica agostini
Écrit par Léa Degay
Publié le 24 juin 2024, mis à jour le 26 juin 2024

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis d’origine mexicaine, française et italienne. Je suis auxiliaire de vie et responsable d’auxiliaires de vie auprès des personnes âgées ou dépendantes. Je m’occupe donc de personnes qui ont besoin de contact humain, de soins. Je suis confrontée à la fin de vie, à notre système de santé. Je réfléchis beaucoup sur le sens de la vie, l’existence humaine, notre vie sur cette planète.

 

Pourquoi souhaitez-vous vous présenter aux prochaines élections législatives ?

Je souhaite apporter ma contribution, à mon échelle, être une personne qui rendra l’Assemblée nationale plus attentive aux besoins de la société, de la planète, de la qualité des services publics, de nos aînés. Je n’ai effectivement pas le profil habituel mais je crois que ce sont des personnes comme moi au contact avec les personnes, un peu moins rudes avec les autres à l’Assemblée qui nous permettront d’avancer tous ensemble. Je suis écologiste centriste mais notre parti n’est pas membre du front populaire. Nous sommes associés à l’Alliance centriste dont les deux députés siègent au sein du groupe Horizons qui est un peu plus indépendant que celui de Renaissance. Nous avons plus de latitude, nous tâcherons de proposer des dialogues entre les groupes et d’apaiser le débat.  

 

Quel est votre rapport avec cette circonscription ?

Assurément mes origines, mes liens familiaux, mon sang latin.

 

En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français·es de l'étranger ?

J’ai vécu à l’étranger et suis rentrée en France en étant dépaysée par mon propre pays. Ce qui s’y passe actuellement m’inquiète et a un impact direct sur les Français expatriés avec la diminution des moyens alloués à notre représentation diplomatique, culturelle, aux lycées français à l’étranger. 

 

Comment voyez-vous le mandat de députée ?

Je le vois comme une opportunité de pouvoir aider encore davantage les personnes en répondant à leurs problèmes d’expatriés. Je pense en particulier aux frais interbancaires exorbitants de ceux qui touchent leur retraite à l’étranger et doivent pour cela ouvrir un compte en France. Il y a beaucoup de tracasseries administratives qui n’ont pas lieu d’être. Je souhaite aussi permettre une meilleure prise en charge du handicap, de la dépendance et de la santé à l’étranger.

 

Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français·es de votre circonscription ?

Des défis similaires aux autres Français expatriés avec des spécificités : nous ne sommes pas dans la zone euro, les distances géographiques sont énormes, les populations n’ont pas facilement accès aux services consulaires. Je suis assez étonnée de constater que pour les élections européennes, les Français de l’étranger n’aient pas eu accès au vote en ligne. Tout ceci n’est pas respectueux de leurs réalités. On a parfois l’impression que pour des raisons de calculs électoraux, la démocratie est vite sacrifiée sur les bords.

 

Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?

Je suis candidate d’Europe Egalité Ecologie !, un parti centriste et écologiste qui s’associera à une majorité parlementaire au centre. Les électeurs ont plus de choix en matière politique que l’on veut leur faire croire. Ma campagne se fait par réseaux et par voie électronique car il est impossible de faire autrement compte tenu des délais et de l’étendue de la circonscription.   

 

Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élue ?

Je souhaite travailler sur les droits sociaux des Français de l’étranger afin qu’ils soient alignés sur ceux de la métropole, la retraite, la santé, les conventions bilatérales de sécurité sociale, de lutte contre la double imposition, la création d’un guichet unique.

Concernant les étudiants, je voudrais que l’on agisse en faveur de la reconnaissance automatique des diplômes ainsi que l’accompagnement au retour des enfants d’expatriés.

La simplification est pour moi l’une des clefs avec la fin de l’obligation de l’ouverture d’un compte bancaire en France pour toucher la retraite avec l’adoption de convention interbancaire supprimant les frais de change.

 

 

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