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Un récif plus haut que l'Empire State Building découvert en Australie

Récif corallien Empire State Building Récif corallien Empire State Building
Écrit par Quitterie Puel
Publié le 26 novembre 2020, mis à jour le 27 novembre 2020

Enfin une bonne nouvelle pour la planète. En octobre dernier, une équipe de scientifiques a découvert un récif corallien plus haut que l’Empire State Building à Cape York Peninsula, une zone sous-marine sauvage au nord du Queensland.

Ils exploraient et cartographiaient depuis presqu’un an les fonds marins qui entourent l’Australie, lorsqu’ils ont fait cette découverte tout à fait inédite !  L’équipe est composée de chercheurs de James Cook University et du Schmidt Institute.

Le 20 octobre dernier, un robot est donc envoyé sous l’eau pour prendre des photos du plancher de la partie nord de la Grande Barrière. Soudainement, une immense tour corallienne apparait à la caméra.   Imaginez la surprise de l’équipe lorsqu’elle découvre cet énorme récif, qui s’étend sur plus d’1,5 kilomètre et s’élève à plusieurs centaines de mètres.

Robin Beaman, qui dirige l’expédition, déclare que ce récif abrite une vie foisonnante où éponges, coraux, poissons aux couleurs vives et requins en tout genre se côtoient. Une réelle oasis qui serait apparue il y a 20 millions d’années.

Récif de coraux en Australie
Illustration par Caroline Combeau

Alors que la barrière de corail est étudiée et surveillée depuis des dizaines d’années, comment la science a-t-elle pu ignorer l’existence d’un tel joyau ?

La réponse est simple : la Grande Barrière de corail n’est pas un bloc uniforme. Le plus grand écosystème sur Terre, s’étend sur plus de 2300 km et est composé de milliers de d’îles et de récifs.

Certains, comme celui-ci, sont complètement détachés de la structure principale et se développent de manière autonome. Ils sont cependant rares. Cette tour de corail se trouverait à quelques kilomètres d’un récif bien connu des scientifiques.

Depuis plusieurs années, une partie des coraux de la Grande Barrière blanchit et meurt sous l’effet de la pollution et du réchauffement des océans. En 2016, au cours du dernier été austral, le Bureau de Recherches Australien consacrés à la sauvegarde de la Grande Barrière de corail a fait état d’un blanchiment record sur l’année.

Robin Beaman a cependant affirmé qu’il n’y avait aucun signe de blanchiment sur ce récif. Les coraux y seraient au contraire florissants et en constante évolution.  Il a fallu plusieurs centaines d’années pour qu’ils atteignent une telle hauteur. Au cours de certaines aires géologiques, les fonds marins se déplacent vers le bas et pour compenser ce phénomène, les coraux construisent de nouvelles couches pour se rapprocher de la surface afin que les algues réalisent leur photosynthèse.  

Coraux Australie

 L’année 2020 aura en tous les cas été le théâtre de nombreuses découvertes inédites. En avril, la plus longue créature marine jamais observée, le Siphonophore qui mesure 45 mètres, a été découverte à Ningaloo au nord de Perth.

Siphonophore
Siphonophore géant observé à Ningaloo 



Les profondeurs océanes n’ont pas fini de nous surprendre !


Une nouvelle fois, merci à Caroline Combeau pour ses illustrations !

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