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Les abeilles se portent très bien en Australie

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Écrit par Quitterie Puel
Publié le 21 novembre 2020, mis à jour le 22 novembre 2020

« Les abeilles sont en danger », voilà une phrase que l’on entend souvent et une réalité avec laquelle nous avons appris à vivre. Mais est-ce véritablement le cas partout ? Rien n’est moins sûr. En Australie, et particulièrement dans le Western Australia, les abeilles se portent très bien. Pour comprendre ce phénomène, nous avons rencontré Jack, fondateur de l’entreprise familiale spécialisée dans l’apiculture, BeeWise.

Une ruche est une structure presque fermée qui abrite une colonie d’abeilles. Au sein de ce système complexe et brillant, la reine occupe un rôle majeur. Elle est le seul élément de la ruche pleinement fertile et c’est donc elle qui détermine la vitalité de la ruche.

 Plus il y d’abeilles dans une ruche, plus l’activité est intensive et plus il y a de miel.

Physiquement, la reine est facilement reconnaissable, elle a un abdomen plus rond et large que les abeilles ouvrières. Contrairement à ces dernières, elle a été exclusivement nourrie à la gelée royale étant jeune.

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Une reine au milieu des ouvrières. 

6 à 10 jours après sa naissance, la reine s’élance dans son vol nuptial. Elle s’accouple avec plusieurs faux-bourdons et retourne ensuite à la ruche. Deux ou trois jours plus tard, elle pondra ses œufs (elle peut en pondre jusqu’à 2000 par jour) et assurera ainsi la longévité de la ruche. Au bout de deux ans, la fertilité de la reine diminue et elle sera remplacée.

De ces œufs fécondés naîtront quelques reines mais surtout énormément d’abeilles ouvrières, qui représentent environ 90% de la colonie. Durant leur courte vie, les ouvrières occuperont différentes fonctions. Elles seront tour à tour nettoyeuses de ruches, nourrices de la reine, cirières, ventileuses gardiennes et enfin butineuses. Ce sont « les petites mains » de la ruche, qui assurent son bon fonctionnement. Au contraire de la reine, les ouvrières ne se reproduisent pas.

 

Voici un rapide aperçu du fonctionnement de la ruche. Il s’agit évidemment d’un système très complexe que nous n’avons que très brièvement survolé.


Abordons désormais l’épineuse question de la disparition des abeilles. Jack nous explique que les abeilles connaissent un fort taux de mortalité aux États-Unis et en Europe. L’usage intensif de pesticides, la pratique de la monoculture et la prolifération de certains parasites comme le Varroa destructeur participent à ce phénomène malheureux. Le Varroa est un petit acarien qui se loge sur une larve d’abeille et dévore ses acides gras.

 

Le Varroa, qui ne connait malheureusement aucun prédateur, est originaire du sud-est de l’Asie. Il est arrivé en Europe dans les années 1980 et est l’une des causes majeures de la disparition des abeilles dans cette zone du globe.

 

Aujourd’hui, l’Australie est le seul pays encore exempt du Varroa destructeur. Jack nous explique que l’isolement du Western Australia avec le reste du monde offre une protection encore plus puissante contre ce parasite envahisseur. « Ici, les abeilles se portent très bien » nous explique-t’il.  A cela s’ajoute la diversité des fleurs sauvages dont dispose le Western Australia qui offre un terrain de jeu idéal aux abeilles !

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