Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Le casoar, cet animal digne des meilleurs films de science-fiction

929eaed340_50163626_casoar-a-casque929eaed340_50163626_casoar-a-casque
Écrit par Quitterie Puel
Publié le 17 novembre 2020, mis à jour le 19 novembre 2020

Le casoar est un animal improbable, à l’apparence presque préhistorique, que Spielberg apprécierait certainement pour son futur Jurassic Park.  En plus d’être l’oiseau le plus dangereux au monde, le caosar est aussi l’un des plus grands (après l’autruche et l’émeu). Le genre de volatile que l’on préfère découvrir sur internet et pourtant, le casoar est une merveille de la nature.
 

C’est un volatile immense qui peut mesurer jusqu’à 1m 80 et peser jusqu’à 75kg, les femelles sont encore plus imposantes et intimidantes que les mâles.  Il vit en Nouvelle-Guinée, en Indonésie et au nord-est de l’Australie notamment dans la Daintree Rainforrest.
 

L’apparence physique du casoar est pour le moins surprenante. Cet oiseau géant est recouvert d’un plumage noir, très foncé, semblable à une chevelure et porte sur le haut de sa tête, un casque vert en kératine, d’où son nom : le casoar à casque. Cet attribut lui permet notamment d’éperonner les arbres pour faire tomber des fruits, qui sont sa principale source d’alimentation.

Il possède aussi des pattes, robustes et rocailleuses, étonnamment semblables à celles des dinosaures. Chaque patte a une griffe qui peut atteindre 12 cm de long et trancher plus violemment qu’un rasoir.  S’il se sent acculé, le casoar saute sur son adversaire et peut lui trancher la gorge avec un coup de griffe bien placé.

En 1926, en Australie, un enfant de 16 ans a eu la jugulaire tranchée suite à l’attaque de l’oiseau. Précisons tout de même qu’il s’agit de l’unique attaque mortelle de casoar recensée à ce jour.

 

C’est un animal très solitaire, qui passe la plupart de ses journées à gambader dans la forêt. Il dissémine un peu partout ses excréments qui participent à l’équilibre de l’écosystème. En effet, ces derniers sont principalement composés de graines des fruits ingérées par l’animal et qui donneront par la suite, des arbres.

 

C’est au moment de l’accouplement que le casoar sociabilise avec ses congénères, entre mai et novembre. Le mâle entame alors une parade amoureuse, exhibe ses couleurs et lisse ses plumes pour séduire la femelle. Arrive ensuite la période de l’accouplement et de la reproduction durant laquelle la femelle pond des œufs verts impressionnants. Une fois l’affaire conclue, elle repart vaquer à ses occupations et pourquoi pas, s’accoupler avec d’autres prétendants. C’est au mâle que revient la tâche difficile de couver les œufs et d’élever les petits, car, au royaume des casoars, la femelle est reine !

 

Il fait aujourd’hui partie des espèces vulnérables, dont le nombre diminue chaque année.  En effet, son habitat naturel -la forêt- est de plus en plus menacé par l’activité et la présence de l’Homme (construction de maisons, de routes qui détruisent les forêts).

 

Dans un article datant d’aout 2016, le Brisbane Times rapporte qu’un jeune casoar connu sous le nom de Ruthie a été « déplacé » vers une zone plus sauvage après avoir tenté de pénétrer violemment chez un retraité pour y dérober de la nourriture. Ce comportement est nouveau chez le casoar qui a longtemps été effrayé par les Hommes. De nombreux villages bordent les forêts australiennes et le casoar devient malgré lui, une menace.  

Flash infos