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The "Claremont serial killing": partie 3, le procès

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Crédit: @Don Lindsay, The West Australian
Écrit par Quitterie Puel
Publié le 10 novembre 2020, mis à jour le 11 novembre 2020

Le procès du tueur de Claremont a duré 7 mois. Durant plus de 200 jours, 240 personnes ont témoigné, un rapport de 10 828 pages a été produit, plusieurs avocats se sont affrontés et le Western Australia a retenu son souffle. Aujourd’hui, nous allons évoquer l’issue de ce procès et les phases d’ombres qui demeurent dans cette histoire sordide.

 

Le 26 décembre 2016, la police collecte suffisamment de preuves pour affirmer que Bradley Edwards est un suspect majeur dans l’affaire des crimes de Claremont. Ce dernier est alors placé en détention jusqu’à son procès prévu le 25 novembre 2019. Il est accusé de l’enlèvement et l’assassinat de Sarah Spiers, Jane Rimmer et Ciara Glennon. Il plaide non coupable mais reconnaît cependant qu’il est bien l’auteur du viol de Karrakatta de 1995, un des évènements qui a notamment permis à la police de remonter jusqu’à lui.

 

Le procès débute  le 25 novembre 2019 et se poursuit pendant 7 mois. Le 25 juin 2020, jour du verdict, Stephen Hall juge à la Cour Suprême du Western Australia, déclare que ce procès n’est semblable à aucun autre du fait de sa durée, son importance et l’engouement médiatique qu’il a généré. En dépit de son caractère inédit, Stephen Hall affirme que ce procès est cependant semblable à tous les autres dans la mesure où la loi est neutre et la même pour tous.  

Les preuves exposées durant 7 mois permettent à la Cour d’affirmer qu’Edwards est coupable du meurtre de Ciara Glennon et Jane Rimmer. Même si le doute persiste sur la manière dont les victimes sont montées dans le voiture d’Edwards, voici l’ensemble des éléments qui ont mené à cette conclusion :

 

  • Tout d’abord la similarité entre les deux cas : Ciara et Jane avaient à peu près le même âge, elles ont été enlevées au même endroit et surtout, d’après les analyses effectuées sur leur dépouille, elles ont toutes les deux été assassinées de la même manière.
  • L’ADN d’Edwards retrouvé sur les ongles de Ciara Glennon est une preuve évidente qu’il a eu un contact physique avec elle et qu’elle a tenté de se défendre.
  • Les fibres en polyester bleu prélevées sur le corps de Ciara et Jane proviennent d’un break Holden Commodore, le véhicule de travail de Bradley Edwards.
  • Bradley Edwards a des antécédents criminels (viol de Karrakatta, tentative d’agression à Hollywood Hospital)  

 

A l’issue de ce procès, le juge Stephen Hall déclare cependant qu’il ne peut reconnaître, « au-delà de tout doute raisonnable », Bradley Edwards coupable du meurtre de Sarah Spiers.

 

 En effet, malgré les similarités évidentes entre les trois cas (âge des victimes, lieu de l’enlèvement), l’absence de corps et de preuves tangibles rend toute accusation impossible.

 

La peine définitive de Bradley Edwards sera officiellement connue en décembre 2020. En attendant, Chris Dawson, commissaire de police du Western Australia, a déclaré que la police n’abandonne pas Sarah et que les recherche continuent.   

 

A l’issue du procès, le premier ministre Mark McGowan a demandé publiquement à Bradley Edwards de dévoiler ce qu’il savait au sujet de Sarah Spiers, pour le bien de sa famille.

 

La série ne s’arrête pas là ! En décembre, lepetitjournal.com vous tiendra évidemment informé de la peine définitive de Bradley Edwards.

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