La beauté du mot « expatrié » du grec : exo « en dehors de » et : patrida « le pays » est surtout qu’il dépasse une définition unique. Ce mot est propre à celui qui le vit et qui le fait sien. Et bien que la Nouvelle-Calédonie soit la France : elle est un bout de France qui nous transforme quand on la découvre la première fois, et qu'il faut apprivoiser pas à pas, au fil des mois et des années.
Aujourd’hui, c’est Pierre Thevenot qui nous partage son expérience d’expatrié, d’Orléans à Nouméa depuis 2 ans :
Moi c'est Pierre, bientôt 30 ans, je suis cadre dans le bâtiment, dans le terrassement, je viens de fêter mes 2 ans en NC. Et si tu le veux bien je vais te raconter un peu mon histoire : j'étais chargé d'études dans un bureau d'études du bâtiment sur Paris, en juin 2018 je me suis séparé de mon ex-compagne, et je n'avais pas d'attache à rester sur Paris.
Fin 2018 j'ai commencé à z'yeuter les annonces dans le sud de la France, et une chasseuse de tête m'a contacté pour un poste en Nouvelle-Calédonie. Je me suis dit : 27ans, célibataire, pas d'enfants, bah c'est le moment de faire autre chose. Ca a matché avec le patron et le 4 juillet 2019 je me suis envolé sur ce petit bout de terre.
Au début c'était un peu difficile, je suis tombé sur une coloc où personne était là le soir ni le weekend, donc je me suis fait un peu chi.... au début. Je ne suis pas beaucoup sorti les premiers mois, le temps de prendre mes marques, le rythme, bien différent de la métropole.
En septembre je suis parti 3 semaines en vacances en Indonésie, initialement mon arrivée était prévue pour début octobre, étant venu plus tôt mon patron étais ok pour que je prenne ces vacances.
Une fois rentré de vacances, une fille a lancé un appel sur Nouméa Expat (Groupe Facebook) pour faire des nouvelles rencontres sur le Ouen Toro, mode apéro. Feu ! Plus de 100 commentaires, j'y suis allé, puis un petit groupe a organisé une rando sur le plateau de Dogny.
C'est à ce moment-là que j'ai commencé à me faire mon cercle de potes et à rencontrer plein de monde (en même temps, Juillet et Aout 2019, c'était pluie non-stop les weekends ... pas beaucoup sorti). J'ai changé de coloc et emménagé avec des gens rencontrés, ça a super bien marché.
Puis l'un d'entre nous a créé la page Unite Nouméa sur Facebook, un groupe prévu pour proposer une activité et inviter n'importe qui. Le but ? Organiser des sorties en tous genre, rando, cinéma, apéro, sorties divers (laser game, paintball etc …) Et ça a plutôt bien marché !
Nous avons commencé en petit comité, environ 10-20 personnes, qui sont devenus mes plus proches amis, puis le groupe à grossit, pour atteindre presque 3 000 membres aujourd’hui.
Grâce à ce groupe j’ai posté et répondu à des annonces pour des sorties. J’ai pu rencontrer mes meilleurs amis sur le Cailloux.
En 2 ans sur le Caillou j’ai eu la chance de rencontrer plus de personnes que dans ma vie entière ! Je ne regrette absolument pas mon choix d'avoir quitté la métropole.
A l'origine j'étais parti sur un voyage entre 3 et 5ans, avec quelques voyages dans le coin (Vanuatu, NZ, Australie etc ...) Malheureusement, Mr COVID a chamboulé les plans de tout le monde.
J’ai aussi rencontré quelqu'un il y a bientôt 10 mois et tout roule, on va emménager ensemble et on discute concernant notre retour en métropole et de où est ce qu'on s'installera ensemble.
La principale difficulté ici, est de garder son cercle d'amis, beaucoup de personnes viennent là X mois voir X années, on se fait des amis puis ils s'en vont.
Avec le COVID cela s'est calmé, plus d'une dizaine d'amis devait rentrer en métropole, mais à cause de la pandémie et de la bonne situation actuelle de la NC par rapport ça a fait qu'ils sont restés ici.
Pour en savoir plus sur le groupe Facebook de Pierre c'est par là : Unite Noumea.
Si vous aussi vous voulez partager votre expérience d'expatrié en Nouvelle-Calédonie n'hésitez pas à contacter la rédaction à cette adresse : nouvelle.caledonie@lepetitjournal.com
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