Le mot expatrié vient du grec : exo « en dehors de » et : patrida « le pays » donc utilisé pour définir un individu résidant dans un autre pays que le sien… mais c’est aussi bien plus !
La beauté de ce mot « expatrié » est surtout qu’il dépasse une définition unique. Ce mot est propre à celui qu’il le vit, qui l’expérimente et qui le fait sien.
Aujourd’hui, c’est Emilie Ginoux qui nous partage son expérience d’expatriée, de Carcasonne à Bourail pendant 3 ans :
Tout un monde à découvrir.
Je me souviendrai toujours de mon arrivée en Calédo. Sur le « caillou » comme on dit.
Du hublot de l’avion, je guettais avec impatience cette nouvelle vie qui m’attendait.
J’avais tellement d’images en tête ! Une mer bleue, des feuilles de cocotiers jouant avec le vent, un transat, un cocktail à la main et surtout du soleil réconfortant dorant délicieusement ma peau Mmmmm…
Oui mais voilà, notre arrivée se faisant de nuit, je n’aperçus à travers le hublot qu’une grosse masse sombre entourée d’eau. Très surprise, j’ai cru un moment que la fatigue du voyage (24h tout de même) me faisait me tromper d’heure ou de lieu. Je ne voyais pas où nous allions nous poser.
Citadine, habituée à voir de plus ou moins grandes métropoles à l’atterrissage, ce peu de luminosité m’impressionna beaucoup et révéla tout de suite le côté mystique et sauvage de cette nouvelle terre.
A la sortie de l’aéroport, le choc des cultures me sauta tout de suite aux yeux, ce fut la première fois que je vis autant de gens différents et surtout autant de sourires ! Quand tu arrives de métropole et surtout de ta dernière ville de départ qui est Paris, quelle surprise et quel bonheur de voir des inconnus te sourire ! Ils me souriaient à moi ! Alors qu’on ne se connaissait pas !
Il y avait des asiatiques, des marquisiens ou wallisiens, des kanaks, et quelques métros comme moi aussi ! C’est drôle parce que, à ce moment-là j’étais incapable de te dire à quelle culture appartenait chacun. N’ayant aucune connaissance du Pacifique, je n’avais pas conscience d’autant de différences entre les gens.
Et je me rends compte, en me remémorant ce moment, que désormais je suis capable de dire d’où ils sont grâce à leur façon de s’habiller ou de parler. Bon je peux faire erreur évidemment mais il y a tout de même des choses qui ne trompent pas.
Et quelle joie de voir toutes ces couleurs dans leurs habits ! Parfois un peu dépareillé mais il y avait une certaine unité, c’est difficile à décrire. Des shorts, des claquettes (oui parce qu’ici on ne dit pas « tongs » hein! Ha ha !), des colliers de coquillages pour le départ des proches et des colliers de fleurs pour leur arrivée.
Mes premiers pas en Nouvelle-Calédonie m’ont fait sentir une bienveillance émanant des gens, que je ne connais actuellement nulle part ailleurs.
Mon mari m’attend et je suis rassurée de le voir.
Nous prenons la route. Je monte pour la première fois dans un pick-up et me rend compte qu’autour de nous ce véhicule est la norme. Je me crois carrément dans Walker Texas Rangers ! Puis rapidement je suis projetée dans Star Wars tellement il y a d’insectes qui s’écrasent sur le pare-brise quand nous roulons !
Je me souviens avoir pensé exactement ceci : « c’est dingue on dirait presque qu’il neige ! ».
En nous enfonçant dans la nuit noire, mon conjoint m’annonce que nous avons 2 heures de trajet. Direction Bourail, où là encore de nouvelles choses vont me surprendre…
Pour en savoir plus sur les aventures d'Emilie retrouvez là sur son blog, et si vous aussi vous voulez partager votre expérience d'expatrié en Nouvelle-Calédonie n'hésitez pas à contacter la rédaction à cette adresse : nouvelle.caledonie@lepetitjournal.com