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Henri de Prusse ou le prince qui a dit «non» au trône américain !

Henri de Prusse Henri de Prusse
Heinrich von Preussen 
Écrit par Houda Belabd
Publié le 4 novembre 2020, mis à jour le 5 novembre 2020

« Heinrich von Preussen ». C’est ainsi que se présentait Henri de Prusse, ce germanophone, fils de Frédéric Ier de Nuremberg-Zollern, l’Empereur d’Allemagne.  Né en 1726 et décédé en 1802, ce libéral pur et simple est le premier dans l’histoire à avoir dit «non» au trône américain.

 

Henri de Prusse

Henri de Prusse

 

Frère de Frédéric II de Prusse (né en 1712 à Berlin et mort en 1786 à Potsdam, 14e prince de Brandebourg et non de Frédéric II de Hohenzollern, né en 1859 à Berlin et mort le 4 juin 1941 à Doorn, roi de Prusse et empereur d’Allemagne comme le mentionnent, par erreur, certains confrères), prince de sang et porte-drapeau de la célèbre guerre de 7 ans, «Prinz Heinrich » fut envoyé en mission en Russie et en France. Son père (Frédéric Ier de Nuremberg-Zollern et non Frédéric III de Hohenzollern comme le mentionnent, par erreur, certains confrères) lui avait inculqué, depuis son plus jeune âge, les valeurs, les principes et fondamentaux du libéralisme humaniste et fédérateur.

Un an après le décès de son frère, soit en 1787, et une décennie suivant la signature de la déclaration d’indépendance de la Grande-Bretagne, les émissaires des treize anciennes tutelles souhaitaient établir un régime vigoureux pour régenter les nouveaux États-Unis d’Amérique. Plusieurs Congrès continentaux se sont suppléés jusqu’à l’écriture de la Constitution en 1787, et son entrée en vigueur en 1789, qui optera pour un régime républicain.

 

Heinrich, le prince rebelle

Comme tous les princes européens de l’époque et de nos jours, « Prinz Heinrich » œuvrait pour son pays comme un diplomate chevronné de première heure. Celui qui lorgnait inlassablement le trône de Pologne n’était pas prêt à être dispersé par d’autres requêtes. Il s’interdisait de se laisser berner par Nathaniel Gorham, président du Congrès des États-Unis. Nonobstant, cela n’a pas empêché ce dernier d’insuffler à Alexander Hamilton le portrait enchanteur d’un Prussien, prince de sang et fils d’un roi dont la réputation retentissait de tellement loin, pour tenir les rênes d’un pays aussi robuste que les États-Unis. Néanmoins, à la plus grande stupeur des leaders de cette contrée qui se sont précipités à envoyer une missile à celui qu’ils croyaient être la personne de la situation, le prince se contenta de l’ignorer et de récuser toute tentative de pourparler à ce sujet. Chatouillés dans leur fierté surdimensionnée, les hommes de Gorham ordonnèrent à leurs historiens d’écrire que ladite missile se serait évaporée dans la nature ou que l’offre elle-même s’était révoquée, suite à la réticence du prince prussien. Et soit dit en passant, d’autres sources firent même allusion à une lettre de refus signée par son altesse !

Quoi qu’il en soit, plusieurs historiens européens d’il y a un siècle ou deux se sont accordés à dire que suite à la mort de Frédéric II en 1786, Henri scrutait un rang plus influent dans le gouvernement prussien en tant que conseiller du roi Frédéric-Guillaume II, son cher neveu, mais ce n'est que pendant les ultimes printemps de sa vie, sous le règne de Frédéric-Guillaume III, soit à partir de 1797, qu'il y arrive.

D’un autre côté, s’il avait dit «oui», il aurait dû faire face aux vétérans, soldats et peuple des États-Unis qui étaient hostiles aux monarchies du monde entier, surtout européennes. En d’autres termes, un régime royal n’arrangeait que les membres du Congrès de Gorham. 

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