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Expulsé des USA où il vivait depuis l’enfance, un Irakien meurt

Expulsion États-Unis irakienExpulsion États-Unis irakien
Écrit par Rachel Brunet
Publié le 8 août 2019, mis à jour le 9 août 2019

Il faisait partie du millier d’Irakiens dans le collimateur de la politique Trump en matière d’immigration. Jimmy Aldaoud était arrivé aux États-Unis alors qu’il était un enfant. Ne parlant qu’anglais, et diabétique, l’homme, expulsé il y a deux mois, est décédé, faute de trouver à Bagdad l’insuline qui lui était vitale.

 

L’homme de 41 ans était arrivé aux USA enfant

L’homme qui vivait à Détroit, dans le Michigan, fait partie des plus de 1 000 Irakiens que l’administration Trump tente d’expulser depuis 2017 dans le cadre d’un accord avec le gouvernement irakien pour que le pays ne soit plus soumis à l’interdiction de voyage imposée par Trump, une semaine après son arrivée au pouvoir, le fameux « Travel Ban ».

Jimmy Aldaoud, n’avait jamais mis un pied en Irak, pourtant son pays d’origine. « Il ne parlait même pas arabe » rapporte son avocate sur les réseaux sociaux. Chaldéen, cette minorité catholique irakienne en proie à de fortes persécutions dans son pays d’origine, l’homme de 41 est décédé deux mois après son expulsion faute de ne pouvoir trouver l’insuline qui lui était vitale à Bagdad.

 

Une expulsion dénoncée

« Mes collègues républicains et moi-même n’avons cessé de demander à l’exécutif d’arrêter l’expulsion de personnes aussi vulnérables. Maintenant quelqu’un est mort. Nous ne pouvons pas attendre un jour de plus avant d’agir. » s’est indigné Andy Levin, représentant démocrate du Michigan

Cette expulsion, qui a conduit à la mort d’un homme, est un marqueur de la tolérance zéro en matière d’immigration de l’administration Trump. Ce mercredi 7 août, une opération de chasse aux sans-papiers, ordonnée par Trump, a abouti à l’arrestation de quelque 680 personnes dans l’État du Mississippi. Selon la nouvelle loi entrée en vigueur le 26 juillet dernier, si les personnes arrêtées vivent illégalement sur le territoire américain depuis moins de deux ans, elles seront expulsées sans passer pour autant devant un juge.