Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--

Armel Joly « OCabanon est vraiment un plaisir personnel »

OCabanonOCabanon
Armel Joly

Après quinze années dans la banque, Armel Joly décide de changer de carrière et de vie. Direction New York où il ouvre, à deux pas du Madison Square Garden, OCabanon, un caveau à manger français. Armel Joly fait partie des trente hommes du « Mois de l’Homme » du Petit Journal New York.

 

De la banque à la restauration

Son père est breton, sa mère lyonnaise. Armel Joly est né, a grandi et étudié dans la capitale des Gaules qu’il quitte pour faire son service militaire à Paris. Là-bas, il entre dans une filiale de la BNP où il effectue sa carrière dans la banque. En quinze ans de maison, il passe les cinq dernières dans un service international. « ça m’a vraiment donné envie de bouger » explique le co-fondateur de OCabanon.

Et puis la vie fait bien les choses, l’opportunité d’ouvrir un restaurant se profile, celle aussi d’une vie nouvelle, loin de la France. Distance seulement géographique puisque Armel, et son associé Alexandre, proposeront des spécialités bien françaises. « Alexandre est passé par le Bernardin, chez Daniel Boulud. Il cherchait un partenaire pour ouvrir un restaurant, je me suis dit pourquoi pas ? ».

L’aventure commence en décembre 2012 quand Armel débarque à New York. « Tout s’est mis en place avec une certaine magie ». Le local est trouvé rapidement, et même si les différents permis nécessaires à l’ouverture du restaurant, et son exploitation, sont quelque peu compliqués à obtenir, « les choses se sont enchaînées facilement avec une inconscience propre aux gens qui ont du bol » raconte Armel.

Le restaurant, ou plutôt, le caveau à manger, accueille ses premiers clients en décembre 2013. L’aventure continue. Pour un francophone, le mot cabanon renvoie à une petite cabane au fond d’un jardin. Mais pour un Provençal, c’est plus que ça... C’est un petit endroit où l’on cuisine, mange, vit, et pour les puristes, un endroit idéal pour faire une sieste. Pour les fondateurs de OCabanon, qui ont des affinités avec le sud de la France « il s’agit d’une petite cuisine que les grands-mères utilisaient pour préparer leurs spécialités culinaires et recettes, et où il y avait toujours quelque chose à manger et à boire. La porte était toujours ouverte et tout le monde pouvait venir partager, rire, parler, manger et boire ». Et c’est bien dans cet esprit qu’Armel et Alexandre accueillent leurs clients.

 

OCabanon, une véritable aventure

De son aventure, Armel nous dit « OCabanon est vraiment un plaisir personnel. J’en vis et j’y fais des rencontres improbables ». En effet, parmi ses anecdotes, celle d’un coup de fil, un client qui souhaite réserver une table pour cinq convives. Classique, pour un restaurant. « Quand j’ai demandé le nom pour la réservation, le client me dit : Michael Douglas ». Ok ! Armel Joly nous racontera qu’en effet, à l’heure de la réservation, ce sont bien Michael Douglas et Catherine Zeta-Jones qui sont venus dîner.

Autre histoire marquante du restaurant, le concert mensuel de Billy Joel au tout proche Madison Square Garden. « Depuis que nous sommes ouverts, Billy Joel donne un concert par mois au Madison Square Garden. Il a depuis fait 72 concerts, et à chaque fois, nous affichons complet et nous sommes littéralement dévalisés » s’amuse Armel Joly.

Mais au-delà des anecdotes qui rythment la vie du restaurant, reste un challenge, s’adapter chaque jour et gérer les imprévus. La vie de restaurateur n’est finalement pas un long fleuve tranquille. Surtout à New York. Mais qu’importe ! Cette nouvelle vie, Armel Joly ne l’échangerait pour rien au monde. Depuis l’ouverture du restaurant, Armel et Alexandre ont aussi développé leur offre. « En 2016, nous avons lancé notre activité de traiteur qui marche bien. En 2018, nous avons agrandi notre local et avons ouvert une boutique d’épicerie fine ». Biscuits, assortiments de pâtés, tapenades, bocaux de confiture, préparations pour gâteaux... Une véritable caverne d’Ali Baba...

Pour apporter une touche supplémentaire et « un peu de douceur » nous dit Armel, OCabanon collabore avec French Wink et permet à la boutique d’élargir son offre avec des lignes de t-shirts, de torchons, des bougies et bien d’autres produits français.

D’ailleurs, dès le 24 novembre, et pour un mois, Claire et Myline, les fondatrices de French Wink, investissent la boutique de OCabanon en lançant un pop-up store autour de six marques, et en partenariat avec BusinessFrance. Saint Michel, les huiles Bio Planet, la choucroute André Laurent, le jambon Delpeyrat, les fromages La Belle Étoile ainsi que les bonbons Barnier envahissent les étagères de la boutique, qui, pour l’occasion s’est refait une beauté.

De plus, chaque mois, OCabanon propose une soirée à thème, ou un évènement, qui rassemble les clients dans cette ambiance propre au restaurant d’Armel et Alexandre, une ambiance conviviale et détendue. Pour la traditionnelle soirée du Beaujolais nouveau, le 21 novembre, OCabanon se transforme en casino. Roulette, blackjack, craps... les clients pourront jouer gratuitement et tenter de gagner un lot. « Ils ont une valeur entre $200 et $300, il y aura du vin, des repas au restaurant, des gateaux, de la charcuterie... » précise Armel.

L’ex-banquier enchaîne les idées, accueille des événements privés sur la célèbre mezzanine du restaurant, mais aussi soutient des projets. OCabanon est ainsi sponsor de l’exposition Together We Art où 11 artistes, majoritairement français présenteront leurs oeuvres au profit d’enfants défavorisés, le 21 novembre prochain.

Dans ce New York plein d’énergie, où Armel se surprend encore et toujours à photographier la ville qui ne dort jamais, il le concède « ce que je trouve génial dans mon aventure, c’est que je ne sais pas comment ça va se passer, on ne connait pas la fin de l’histoire ». En tous cas, l’aventure est exaltante.

 

Merci Cher Armel, de faire partie des trente hommes du « Mois de l’Homme » du Petit Journal New York.

 

Pour faire frétiller les papilles, la carte de OCabanon

 

Article rédigé par Rachel Brunet - Rédactrice en chef du Petit Journal New York

Pensez aussi à découvrir nos autres éditions