Lyle Ashton Harris : Our first and last love

Rassemblant des photographies et des installations issues de ses séries célèbres et moins connues, Lyle Ashton Harris : Our first and last love (Notre premier et dernier amour) établit de nouvelles connexions dans la pratique artistique de Lyle Ashton Harris (né en 1965 dans le Bronx, à New York). L'exposition explore l'examen critique de l'identité et de l'autoportrait de Harris, tout en retraçant les thèmes centraux et les approches formelles de son travail des 35 dernières années.
 
Les Shadow Works (œuvres d'ombre) récemment achevées par l'artiste constituent le point d'ancrage de l'exposition. Dans ces constructions méticuleuses, des tirages photographiques sont placés dans des cadres géométriques de textiles funéraires ghanéens tendus, ainsi que des coquillages, des tessons de poterie et des coupes de cheveux de l'artiste. Our first and last love suit les indices des éléments collés et illustrés des Shadow Works - qui comprennent des œuvres d'art antérieures et des documents de référence, des instantanés personnels et des notes manuscrites - afin de mettre en lumière l'approche stratifiée de la pratique de Harris.
 
Le travail de Harris s'engage dans de vastes dialogues sociaux et politiques, tout en s'adressant avec une tendresse révélatrice à ses propres communautés, ainsi qu'à ses luttes personnelles, ses chagrins et ses illuminations personnelles. Les groupes centrés sur des œuvres d'ombre singulières développeront ces multiples axes, notamment l'examen continu par Harris de l'altérité et de l'appartenance, l'encadrement et l'autoprésentation des Noirs et des homosexuels, la violence en tant que sombre courant sous-jacent à l'intimité et au désir, la tendresse et la vulnérabilité, et les notions d'héritage - à la fois hérité et défini par l'artiste lui-même.