Le skipper Romain Attanasio en escale à New York avant la transat New York Vendée

Une belle arrivée à New York après une traversée tumultueuse

Treize jours après son départ de Lorient, l’IMOCA de Romain Attanasio a atteint la baie de New York après un convoyage difficile. « C’est très compliqué de venir à New York en bateau à voile. Il faut faire attention à beaucoup de choses, explique le skipper qui cite le vent de face, les baleines et les petites dépressions qui naissent dans le sud de New York. « Mais quand on arrive dans la baie, qu’on distingue au loin la Statue de la Liberté et les buildings, c’est un spectacle grandiose », ajoute-t-il.

Une traversée mouvementée, suivie d’une escale new-yorkaise guère plus reposante, entre les sorties avec Fortinet, société américaine spécialisée dans la cybersécurité et partenaire du skipper depuis 2021, et la préparation à la course, avec les briefings et les runs de vitesse de la Vendée Liberty, qui ont eu lieu le 24 mai entre la Statut de la Liberté et Governor’s Island.

La transat New York Vendée à bord de l’IMOCA Fortinet-Best Western

Dans moins d’une semaine, Romain Attanasio fera le voyage inverse et repartira à bord de son voilier pour la transatlantique New York Vendée, qui fait partie du circuit IMOCA Globe Series. Vingt-neuf IMOCA prendront le départ de cette course en solitaire, sans escale et sans assistance, pour rallier les Sables d’Olonne après un parcours de 3 100 milles.

Le public ne sera pas en mesure d’assister au lancement de la course, qui n’aura pas lieu depuis la baie de New York : « On prend le départ à 100 milles au large car il y a une bande le long de la côte pour protéger les baleines franches, qui sont en voie de disparition », raconte le marin. D’ici le départ, toutefois, une partie des IMOCA participant à la transatlantique – dont le Fortinet-Best Western de Romain Attanasio – sont amarrés à la ONE°15 Brooklyn Marina et sont visibles depuis la promenade de Brooklyn Heights. Les autres IMOCA sont répartis entre Moonbeam Gateway, au sud-est de Brooklyn, et Newport, dans le Rhode Island.

Cela fait maintenant trois ans que Romain Attanasio navigue sur l’IMOCA Fortinet-Best Western, son bateau à foils racheté au skipper allemand Boris Herrmann. C’est aussi à bord de ce voilier que Greta Thundberg a rejoint New York depuis Plymouth, en août 2019, pour participer au sommet Action Climat de l’ONU. Une traversée de l’Atlantique de quinze jours largement suivie par les médias et documentée sur Twitter par la jeune militante écologiste, qui a par ailleurs « laissé deux petits mots dans le bateau », nous raconte un membre de l’équipe.

« L’objectif, c’est le Vendée Globe »

La transatlantique New York Vendée représente un véritable enjeu pour le skipper français, qui doit impérativement prendre le départ d’une course en solitaire en 2024 pour assurer sa qualification au Vendée Globe. « Cette course est piégeuse car c’est la dernière avant le Vendée Globe. Il ne faudrait pas qu’il y ait un problème ». Une fois qualifié, Romain Attanasio participera pour la troisième fois au mythique tour du monde à la voile en solitaire, dont le départ aura lieu le 10 novembre prochain.

S’il lui suffit de prendre le départ de la transatlantique New York Vendée, et non pas de la terminer, pour se qualifier, Romain Attanasio n’en reste pas moins conscient des difficultés : « Quand on part en course, on essaie de faire le mieux possible, mais il va falloir faire attention. Vu la difficulté du convoyage, il ne faudrait vraiment pas casser le bateau maintenant », explique-t-il. « Le classement de cette course n’est finalement pas très important. Ce qui compte, c’est d’avoir un bateau pour le Vendée Globe ».

Transatlantique New York Vendée :

Départ de New York le 29 mai 2024 à 14h

Arrivées prévues aux Sables d’Olonne à partir du 7 juin

Suivre le skipper Romain Attanasio :

Site Web : www.romainattanasio.fr 
Twitter : @RomainAttanasio
Instagram : @attanasioromain