Conseillers des Français de la 3è circonscription (Munich, Stuttgart), Laurence Gromier-Heim et Bruno Pludermacher ont été élus en tant que candidats sur la liste de « Français d’Allemagne En Marche – Liens Ecologie Démocratie » lors des élections de mai 2021. Plus d'un an après le début de leur mandat, ils nous livrent leur ressenti d'expérience et leurs ambitions futures.
Depuis 2021, les conseils consulaires sont présidés par un conseiller et non plus par un membre du corps diplomatique. Ce changement a permis plus d’autonomie et amené à une responsabilisation des conseillers.
Quelles sont vos impressions en tant que conseillers des Français de l'étranger, plus d’un an après les élections ?
Un an après nos élections, nous constatons une réelle prise de conscience, à l'intérieur du gouvernement et auprès du Ministre délégué Olivier Becht, de notre rôle et de notre présence en tant qu'interlocuteurs. Rôle qui est d'écouter les Français de l'étranger et transmettre leurs revendications aux consulats ainsi qu'au gouvernement.
Depuis 2021, les conseils consulaires sont présidés par un conseiller et non plus par un membre du corps diplomatique. Ce changement a permis plus d’autonomie et amené à une responsabilisation des conseillers. Notre conseil consulaire d’Allemagne du sud fonctionne plutôt bien : nous nous réunissons régulièrement entre nous par visioconférence pour monter et mener des actions communes.
Quels sont les thèmes que les Français d’Allemagne vous ont le plus demandés de relayer auprès des autorités ?
Leurs requêtes concernent principalement la prise de rendez-vous pour les papiers d´identité ‒ ces derniers devraient s´améliorer considérablement grâce à une application déjà en phase test ‒ mais aussi la possibilité de faciliter l'accès aux personnes non connectées aux services consulaires. Cela s'améliore grâce à la mise en place du nouveau service de réponse aux appels et aux courriels des Français à l’étranger.
Ensuite, certains réclament le rehaussement des bourses scolaires et d'autres se questionnent sur la fiscalité. Ils nourrissent notamment une grande inquiétude en ce qui concerne l'imposition des retraites, surtout les petites retraites françaises, et bien sûr, le risque de double imposition pour les fonctionnaires territoriaux.
Troisièmement, l'un des thèmes récurrents concerne l'accès aux primes de travaux de rénovation énergétiques sur les appartements ou résidences sises en France et mises en location par des propriétaires bailleurs résidant à l’étranger. En effet les logements de classe énergétique G ne pourront plus être proposés à la location à partir de janvier 2023, et pareillement pour le « F » un peu plus tard. Enfin, un dernier thème à relayer réside dans la reconnaissance sans discrimination des doubles nationaux.
Quels sont vos objectifs pour la deuxième année de votre mandat ?
Ils sont nombreux. D'abord, continuer d'alerter les autorités et les parlementaires sur les problèmes de la vie de tous les jours des citoyens français hors de France. Ensuite, obtenir des réponses et des améliorations, et continuer à travailler en consensus avec tous les conseillers de notre circonscription. Enfin, poursuivre le travail en toute bienveillance avec les services consulaires, les lycées franco-allemands et français et le ministère.
Le conseil consulaire de 2022 aura lieu le mois prochain, que souhaitez-vous mettre en avant durant ce moment de parole ?
Il y a plusieurs conseils consulaires par an. Récemment, deux conseils ont concerné les bourses scolaires, les 20 et 24 octobre. Ensuite, nous assisterons à celui pour l'attribution des STAFE (subventions à des projets associatifs qui contribuent au soutien des Français à l’étrange), avant d'entamer ceux qui concernent les « Affaires Sociales » et l'« Emploi », généralement tenus le même jour, avec la participation d'acteurs clés tels que des associations de bienfaisance et d’aide sociale ou impliquées dans le secteur de l’emploi, etc.
Enfin, un conseil couvrant les affaires générales et consulaires, couplé avec le conseil « sécurité », se tiendra en dernier lieu avant de reprendre en avril à nouveau avec les bourses scolaires.
En cas de crise, la présidente du conseil consulaire peut demander une réunion d’urgence. Ce fut le cas lors de la mandature précédente lors des attentats de 2015 ou bien, à la demande du vice-président du conseil consulaire de l’époque, au début de la pandémie de Covid 19.
Pour recevoir gratuitement notre newsletter du lundi au vendredi, inscrivez-vous !