Nicolas Galand, entrepreneur globe-trotter, partage son expérience d’expatrié dans plusieurs pays. De l’Espagne à la Bulgarie, il raconte comment l’exil volontaire a nourri sa créativité et façonné son parcours. Actuellement en voyage exploratoire à Montréal, il continue de puiser dans cette dynamique pour bâtir de nouveaux projets.
S’installer ailleurs pour se réinventer
Partir vivre à l’étranger, c’est abandonner sa zone de confort. Nicolas Galand, qui a passé près de la moitié de sa vie hors de France, l’exprime clairement : « On ne connaît rien des lois, de la culture ou du fonctionnement local. Cette ignorance initiale pousse à devenir créatif. » Pour lui, l’expatriation n’a jamais été une fuite ou un rejet de son pays d’origine.
« Partir pour moi n’a jamais été contre la France, cela n’a jamais été une raison fiscale ou météorologique. J’aime tout en France, et d’ailleurs j’ai aussi besoin d'y revenir quelques années entre mes expatriations, » confie-t-il. Ce va-et-vient entre ici et ailleurs nourrit son envie de découvrir sans pour autant renier ses racines, créant un équilibre entre enracinement et ouverture.
L'expatriation, créer dans l’inconnu
De l’Espagne à la Bulgarie, Nicolas n’a cessé de monter des entreprises, souvent dans des environnements complexes. Il souligne : « Quand j’ai créé des entrerpises en Bulgarie, j’ai réalisé à quel point on sous-estime l’administration française. » Ces obstacles deviennent, selon lui, des tremplins pour innover.
La richesse des différences culturelles
Changer de pays, c’est s’exposer à d’autres manières de penser. « Les relations à l’argent, à l’amitié ou au travail sont différentes partout. Ces décalages ouvrent l’esprit et enrichissent notre façon de créer, » ajoute-t-il.
Quand l’IA vient appuyer la transmission des connaissances
L’expatriation comme moteur intellectuel
Pour Nicolas, chaque pays visité est une source d’inspiration, nourrissant à la fois son esprit et sa créativité. Découvrir une langue, c’est aussi adopter une nouvelle manière de penser et de communiquer. Explorer des plats, c’est plonger dans des traditions et des histoires uniques qui enrichissent sa vision du monde. Quant aux routines à modifier, elles sont pour lui autant d’opportunités de sortir des schémas habituels et de repenser son quotidien. « À chaque changement de pays, je redécouvre des façons de vivre qui remettent en question mes certitudes et m’incitent à innover, » confie-t-il. Cette quête de nouveauté, souvent imprévue, alimente sa capacité à voir le potentiel dans l’inconnu et à bâtir des solutions créatives.
Jobmaker : un outil universel né d’un parcours global
Dans son parcours d’expatrié, Nicolas Galand a souvent dû réévaluer ses compétences et ses aspirations pour s’adapter à de nouveaux environnements professionnels. C’est cette expérience personnelle, où il a appris à transformer l’incertitude en opportunité, qui a aussi alimenté les réflexions avec ses associés lors de la création de Jobmaker.
Cette application, conçue pour guider les individus dans leur rebond professionnel, reflète sa conviction que chaque étape, même un changement forcé, peut être une chance de réinvention. « Identifier ses réalisations et ses envies est la première étape pour construire un nouveau projet, que ce soit dans une entreprise ou ailleurs », explique-t-il.
L’application guide les utilisateurs pour fluidifier la mobilité interne et aide les DRH à mieux répondre aux besoins des salariés. Des entreprises comme le Crédit Agricole ou Orange utilisent cette solution pour accompagner leurs collaborateurs dans leur repositionnement professionnel.
L'expatriation, un processus captivant
L’expatriation agit comme un stimulant permanent, éveillant sans cesse curiosité et créativité. Nicolas, qui a vécu dans plusieurs pays, décrit ce phénomène comme une expérience unique : « Une fois qu’on goûte à cette dynamique de découverte et d’adaptation, on ne veut plus revenir à une routine figée. » Chaque déménagement devient l’occasion d’un nouveau départ, avec son lot de défis à relever et de trésors culturels à découvrir.
Ce processus, qui pousse à s’adapter en permanence, nourrit un sentiment de renouveau constant. « À Montréal, je redécouvre encore une autre façon de vivre, entre le mélange des cultures et les particularités locales. Cette effervescence me pousse à rester en mouvement, intellectuellement et personnellement, » ajoute-t-il. Une vie d’expatrié, loin de lasser, semble décupler la soif d’explorer toujours plus loin.
S'expatrier, un miroir sur soi-même
Vivre loin de ses repères permet de se redéfinir et d’évaluer son identité sous un prisme nouveau. À l’étranger, l’identité française, portée par des valeurs fortes comme la gastronomie, les droits de l’homme ou encore le luxe, devient un atout visible et admiré. « Être français à l’étranger, c’est souvent bénéficier d’un capital culturel qui inspire respect et curiosité, » souligne Nicolas.
Mais cette reconnaissance pousse aussi à l’introspection : comment intégrer ces éléments identitaires dans un environnement différent ? Comment dépasser les stéréotypes, qu’ils soient flatteurs ou réducteurs, pour forger une identité plus universelle et personnelle ? Cet aller-retour constant entre la perception extérieure et le ressenti intime permet une profonde réflexion sur soi-même, rendant l’expatriation aussi formatrice qu’enrichissante.
Une source infinie de défis et d’interrogations
Loin d’être une fuite, l’expatriation devient un processus de transformation. Cependant, elle soulève une question cruciale : comment intégrer ces découvertes dans une vie future ? Peut-on vivre une créativité durable sans ce besoin constant de nouveaux horizons ?
Avec un récit qui illustre parfaitement les potentialités de l’expatriation, Nicolas Galand ouvre une porte : et si partir était l’une des clés pour réinventer notre quotidien et nos aspirations ?