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Renault va supprimer 15 000 postes dans le monde

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Écrit par Joséphine Leblanc
Publié le 29 mai 2020, mis à jour le 1 juin 2020

Le constructeur automobile français a présenté ce vendredi son plan économique pour les trois prochaines années qui comprend, entre autres, une réduction des effectifs.

 

Dans un communiqué de presse en date d'aujourd'hui, le Groupe Renault a présenté son plan de réduction des coûts fixes de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans. Selon l'entreprise, l'objectif de ce programme jusqu'à 2023 est de restaurer la compétitivité de l'entreprise et de garantir son développement à long terme dans le cadre de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi.

L'intention de la marque à l'oval est de prioriser la génération de cash flow à travers une approche plus efficace des activités opérationnelles et une gestion rigoureuse des ressources, autour de domaines stratégiques tels que la mobilité électrique, les véhicules utilitaires, l'économie circulaire et l'innovation.

Pour atteindre ces objectifs, l'entreprise devra procéder à des ajustements d'effectifs qui toucheront près de 4 600 personnes en France, qui s'ajouteront aux 10 000 emplois supprimés dans le monde. Ces mesures seront mises en œuvre par la reconversion des emplois, la mobilité interne et les départs volontaires.

« Ce projet est vital » a déclaré Clotilde Delbos, DG de Renault par intérim, alors que les suppressions d'emplois représentent 8% du personnel du constructeur dans le monde.

Renault a également indiqué prévoir de réduire ses capacités de production de 4 millions de véhicules en 2019 à 3,3 millions en 2024. Cependant, l'entreprise a précisé qu'elle ne réduira pas ses capacités de production en Espagne ou en Amérique latine, où elle emploie environ 9 000 personnes.

 

Un changement de stratégie pour le groupe au losange

 

Dans ce contexte, Renault et ses alliés (Nissan et Mitsubishi) ont opté pour un changement de stratégie. L'objectif est désormais de produire conjointement environ la moitié des modèles des trois sociétés d'ici à 2025.

Renault va suspendre tous ses projets d'augmentation de la capacité de production, tels que ceux prévus au Maroc et en Roumanie, et va ajuster ceux prévus en Russie avec une rationalisation des usines de boîtes de vitesse.

En France, bien qu'il n'y ait pas non plus de fermeture immédiate des usines, l'entreprise étudie l'avenir de plusieurs d'entre elles, pour lesquelles elle gère quatre hypothèses de travail qui feront l'objet d'une concertation avec les représentations syndicales et les autorités. L'usine de Flins, qui emploie plus de 2 500 salariés, va arrêter de produire des voitures en 2024 et va se reconvertir en usine de recyclage des pièces de voiture.

Renault n'a pas voulu préciser dans quelle mesure cel affectera les autres pays où le plan de réduction de 10 000 salariés est actif et lié aux trois lignes d'action du programme d'ajustement des coûts fixes.

Le premier, avec un objectif de 800 millions d'euros, est l'amélioration de l'efficacité de l'ingénierie, qui implique une rationalisation de la conception des véhicules (avec une réduction des composants ou une plus grande standardisation) et une localisation des « technologies stratégiques avec une grande valeur ajoutée » en plus des centres de la région parisienne.

La deuxième, avec 650 millions d'euros, est l'optimisation de son appareil industriel.

La troisième, avec 700 millions d'euros, affecte les frais généraux et de marketing qui devraient diminuer, entre autres avec un recours accru aux outils numériques.

Renault estime que la mise en œuvre de son plan d'ajustement coûtera environ 1 200 millions d'euros.

Le président du directoire de Renault, Jean-Dominique Senard, a déclaré que tous ces développements « sont fondamentaux pour garantir l'avenir de l'entreprise et son développement à long terme ».

Parallèlement, la directrice générale par intérim, Clotilde Delbos, a expliqué que les économies attendues sont destinées à « restaurer notre rentabilité globale et assurer notre développement en France et à l'international ».

Ce plan, qui répond en partie à l'effondrement du marché automobile dû à la crise du coronavirus, découle des mauvaises performances du groupe en 2019, alors que pour la première fois en dix ans il a dû faire des pertes, notamment 141 millions d'euros. 

 

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