Célébrée dans la plupart des pays du globe le 1er mai, la Fête du travail commémore le mouvement ouvrier mondial de lutte pour des meilleures conditions de travail.
Les origines de la Fête du travail
Avant que les droits des travailleurs soient reconnus au Mexique, les conditions de travail étaient particulièrement dures : jusqu'à 18h de travail par jour (même pour les femmes et les enfants) pour un salaire extrêmement bas.
En 1886 à Chicago, aux Etats-Unis, des milliers de travailleurs fatigués d'être exploités décident de défendre leurs droits et descendent dans la rue. Ils réclament alors des journées de travail de 8h, un droit de grève, leur liberté d'expression et d'association ainsi qu'un salaire équitable. Mais cette protestation est vite réprimée et de nombreux travailleurs perdent la vie dans les manifestations contre les forces de l'ordre.
Au Mexique, la Fête du travail est célébrée pour la première fois en 1913, où 20 000 travailleurs ont défilé dans les rues pour demander au gouvernement une journée de travail de 8h, ainsi que la fin du travail des enfants.
Mais il faudra attendre 1925 pour que le président, Plutarco Elías Calles, établisse officiellement la célébration et déclare le jour férié dans tout le pays.
C'est avec la Constitution Politique que les droits des travailleurs sont reconnus et protégés par la loi. L'article 123 établit certaines de ces garanties :
- une journée de travail de 8h
- 1 jour de repos pour 6 jours de travail
- un salaire équitable
- le droit de constituer une association ou un syndicat
Une loi fédérale du travail a également été promulguée pour réglementer les relations de travail entre employés et employeurs.
Les marches de protestation
Le jour de la Fête du travail il y a plusieurs défilés de travailleurs, et certains organisent des marches de protestation. La classe ouvrière et les syndicats expriment alors leur désaccord avec les autorités, en espérant être entendus et aidés.
En 2016, plusieurs syndicats se sont réunis (le Syndicat national des travailleurs, le Syndicat mexicain des électriciens et le Syndicat indépendant national et démocratique des travailleurs journaliers) pour rejeter les réformes structurelles et réclamer de meilleures conditions de travail.
Cette année, et comme en 2009 lors de l'épidémie de grippe H1N1, les commémorations de la Fête du travail n'auront pas lieu au Mexique. Les mouvements ouvriers ont prévu de tenir des réunions virtuelles et de demander la garantie de l'emploi, qui a été gravement affecté en cette période.
Le président, Andrés Manuel López Obrador, a annoncé qu'il ne rencontrerait pas les leaders syndicaux comme il l'avait fait l'année dernière. En raison de l'urgence sanitaire, il commémorera la Fête du travail sans protocole lors de sa conférence de presse. La secrétaire du travail, Luisa María Mayor, représentera le gouvernement et prononcera un discours pour tous les travailleurs du Mexique.