Le dernier bilan officiel des pertes humaines dans le cadre du siège de Marawi ont aujourd'hui largement dépassé les 400 personnes.
Parmi les 429 morts dénombrés par l'armée philippine au 1er juillet,
- 303 étaient des partisans de groupe Maute,
- 82 sont issus des forces armées et policières,
- 44 étaient des civils, victimes collatérales des affrontements, parmi lesquels 5 individus décapités selon un mode opératoire proche de celui de l'Etat islamique.
L'armée prévoit malheureusement un accroissement de cette part des civils parmi les victimes du siège de Marawi : les forces de sécurité, reprenant le contrôle du quartier d'affaires de la ville, devraient en effet découvrir de nouveaux corps.
Le président Duterte a en outre exprimé son incompréhension face à l'armement du groupe Maute et a émis des soupçons de corruption au sein de l'armée. Il a demandé qu'une enquête soit menée.
Mindanao reste aujourd'hui sous l'emprise de la loi martiale mais la mesure soulève toujours de vives contestations. Trois pétitions, déposées auprès de la Cour Suprême, en remettent en effet en cause la constitutionnalité. L'institution devrait rapidement statuer sur ce point.
La rédaction (www.lepetitjournal.com/manille) mercredi 05 juillet 2015
