Le 30 novembre est jour férié aux Philippines : "Bonifacio Day" ou "Araw ng Kapanganakan ni Bonifacio" en tagalog. Ce jour commémore l'anniversaire d'Andrés Bonifacio, personnalité marquante de l'histoire des Philippines, considéré comme un véritable héros national.
Le « père de la Révolution »
Né le 30 novembre 1863, Andrés Bonifacio est surnommé le « père de la Révolution philippine ».
Nationaliste et révolutionnaire, il fonde en 1892 le groupe secret « Katipunan » qui réclame l'indépendance de l'archipel face à l'occupation espagnole.
Il recrute un grand nombre de citoyens philippins et forme ainsi rapidement une force susceptible de mettre en danger l'occupant espagnol.
Bonifacio devient ainsi le commandeur en chef, le « président » d'une véritable armée révolutionnaire : « l'armée du Katipunan » ou les « Katipuneros ».
Mais sa reconnaissance populaire (il est considéré comme le « premier président des Philippines ») et son pouvoir suscitent des tensions et des jalousies.
Emilio Aguinaldo, désireux d'occuper la charge suprême, attaque violemment la société secrète et commande la déportation et l'exécution de Bonifacio. Il tombe sous les balles de ses compatriotes le 10 mai 1897.
Une figure tutélaire
Bonifacio reste une source vitale d'inspiration pour les Philippins.
Andrés Bonifacio reste aujourd'hui une figure tutélaire pour les Philippins. Un des quartiers de Manille (récemment développé et devenant progressivement un « nouveau centre » pour la mégalopole) porte son nom : BGC, Bonifacio Global City. On trouve de nombreux monuments qui lui sont consacrés et on fête son anniversaire en ce jour de fête nationale, férié pour les travailleurs comme pour les étudiants.
En 2015, le président philippin, Benigno S. Aquino III, avait rappelé, dans un bref discours, l'importance de ce « héros révéré pour le courage avec lequel il a défendu notre patrie » : « Bonifacio reste une source vitale d'inspiration pour les Philippins. Il a su nous montrer comment nous sortir d'une situation difficile et rendre son éclat à notre nation. »
L'ancien président philippin avait notamment rappelé l'exemplarité que devait garder le « Supremo » pour « trouver en nous-mêmes le courage de contribuer à l'avènement d'un futur plus équitable et harmonieux. »
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