3e Conférence internationale de Mujeres Avenir à Séville

À l'occasion de la Journée internationale de la femme le 8 mars dernier, l'association d'amitié hispano-française Mujeres Avenir a tenu sa troisième conférence internationale à Séville. María Luisa de Contes, présidente fondatrice de Mujeres Avenir, Manuel Concha, représentant de la Fondation Cajasol, et Olga Carrión, directrice de l'Institut andalou de la femme, ont participé à cet événement.

Lors de son intervention, Olga Carrión a rappelé que "l'égalité juridique en Espagne est un fait, mais l'égalité réelle n'a pas encore été atteinte. Une égalité réelle que nous entendons comme l'union des femmes et des hommes qui travaillent pour l'égalité dans toutes les facettes de notre vie". Par ailleurs, la directrice de l'Institut andalou de la femme a expliqué qu'"au cours des cinq dernières années, des progrès ont été réalisés qui montrent que les politiques publiques portent leurs fruits, même si ce n'est pas au rythme que nous souhaiterions, mais certaines données doivent être mises en évidence : entre 2018-2021, les dernières données disponibles, l'écart salarial entre les femmes et les hommes sur le marché du travail, l'une des principales inégalités actuelles, est réduit de près de cinq points en Andalousie ; aujourd'hui, il y a 15,8% de femmes en emploi de plus qu'il y a cinq ans en Andalousie et la présence des femmes dans les entreprises et le secteur lié à la R&D&I augmente de près de 20% ; et un autre fait important : l'Andalousie est la deuxième communauté autonome avec le plus de femmes à des postes de direction dans les entreprises".

De son côté, María Luisa de Contes, présidente fondatrice de Mujeres Avenir, a présenté les deux tables rondes. Tout d'abord, en ce qui concerne le titre de la première table ronde, "Représentation paritaire et présence équilibrée dans les entreprises", María Luisa de Contes a expliqué que "ce débat a été choisi parce que, le 22 février, la ministre de l'égalité a défendu en séance plénière du Congrès un projet de loi organique sur la représentation paritaire et la présence équilibrée des femmes et des hommes, ce texte juridique étant un engagement ferme qui avance sur la voie tracée par la loi organique 3/2007 pour l'égalité effective des femmes et des hommes dans les organes de direction des entreprises. Une question que l'association de femmes Avenir traite depuis 2012", a déclaré María Luisa.

Cette première table ronde a été modérée par Rosa Muñoz, professeur de droit administratif à l'Université d'Estrémadure, avec la participation de : María Prieto, chef de cabinet du PDG d'Airbus, Marta Blázquez, présidente de Faconauto, Ruth Blanch, PDG d'Alkemy Iberia, et María Ángeles Martín Prats, présidente de Skylife.

Comme l'a expliqué la présidente de Mujeres Avenir, le titre de la deuxième table ronde, "Vers une digitalisation centrée sur les femmes", s'explique par le fait que "la transformation numérique offre de nombreuses opportunités, mais elle peut aussi renforcer des inégalités et des exclusions persistantes, voire créer de nouveaux fossés, tels que la fameuse 'fracture numérique', fondée sur le manque de compétences numériques de base. En ce sens, nous constatons l'existence d'un fossé entre les hommes et les femmes qui se manifeste dans les niveaux de sécurité, de compétence et de participation dans les environnements numériques. Par conséquent, la transformation numérique doit accorder une attention particulière à l'intégration des femmes dans ce processus", a déclaré Maria Luisa de Contes.

La table ronde a été animée par Helena Cosano, diplomate, écrivain et membre du conseil consultatif de Mujeres Avenir, avec la participation des ambassadeurs de la République de Pologne, Anna Sroka, de la République fédérale démocratique du Népal, Sarmila Parajuli-Dhakal, du Canada, Wendy Allen Drukier, de la République de Tunisie, Fatma Omrani-Chargui, et de la Principauté de Monaco, Catherine Fautrier-Rousseau. La journée a été clôturée par la consule générale de France, Marie Christine-Lang.