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LYCEE MOLIERE - Prix Goncourt des lycéens : "Une expérience extraordinaire"

Écrit par lepetitjournal.com Madrid
Publié le 25 septembre 2014, mis à jour le 26 septembre 2014

Quinze ouvrages, et pas des moindres, à bouquiner sur deux mois. Vous n'avez pas réussi à réaliser cette prouesse durant l'été, les élèves de Première ES du lycée Molière sont bien partis pour faire mieux que vous. A l'initiative de leur professeure de français, Laure Favre, ils participeront cet automne au jury du Goncourt des lycéens, avec une cinquantaine d'établissements de la métropole. Un défi sous forme de marathon, certes, un exercice inscrit dans le cadre des épreuves du Baccalauréat aussi... Mais surtout un (r)éveil à la lecture et au plaisir que la littérature peut procurer.

La semaine dernière, dans la médiathèque du Lycée Molière, à Villanueva de la Cañada, les élèves de la classe de Première ES, leur professeure de littérature et le proviseur du Lycée, Dominique Javel, ont présenté devant parents d'élèves, professeurs et institutionnels le projet auquel, pour la première fois en Espagne, un établissement français prend part : le prix Goncourt des lycéens. Une aventure née de la passion et de l'initiative de Laure Favre, enseignante de l'établissement. "C'est une expérience extraordinaire que j'aurais aimé vivre en tant qu'élève", explique-t-elle.

Au printemps dernier, elle envoie donc la candidature du Lycée Molière aux organisateurs. Elle y avance l'importance pour les élèves de l'étranger de garder un lien "actuel" avec la littérature. "Pour les élèves qui vivent hors de France, rester dans l'étude du français et des oeuvres du passé n'est pas suffisant", avance-t-elle. "Si l'on souhaite qu'ils conservent en grandissant leur attachement à la langue de Molière, qu'ils restent francophones, il faut le faire par le biais de la littérature contemporaine", estime-t-elle encore. L'argument a visiblement porté.

Lors de la présentation du projet, Dominique Javel a tenu à rendre hommage "aux professeurs, qui sont prescripteurs, qui incitent à lire", mais aussi "aux lecteurs", les élèves, auxquels il a adressé ses souhaits d'épanouissement via cette expérience. "J'espère que vous allez goûter au plaisir de la lecture, à cette ivresse qui fait qu'on ne peut se résigner à refermer un livre, qu'on ne sait plus s'arrêter de lire". Le proviseur a par ailleurs souligné que l'initiative s'inscrivait parfaitement dans le cadre pédagogique : "cette expérience exigeante fait partie de votre enseignement, plus qu'une cerise sur le gâteau, elle est au coeur de votre formation", a-t-il déclaré.

De fait, les 19 élèves qui, en compagnie des quelque 2000 autres étudiants impliqués dans le Prix, sont appelés à rendre leur verdict sur les ouvrages en lice, devront à la fois s'approprier une certaine capacité d'hédonisme dans la lecture, mais aussi un regard critique, leur permettant d'établir des échelles de valeur, pour hiérarchiser la qualité et la portée des romans qui leur sont proposés. C'est donc une double approche que Laure Favre devra réussir à favoriser, au cours de ces huit semaines intenses. "En termes pédagogiques, c'est un défi complet", juge-t-elle.

Pour Gabriel, l'aventure se présente sous de bons auspices : "Je n'aime pas lire par obligation, mais là comme c'est des livres que les professeurs n'ont pas choisi pour nous, je me suis dit pourquoi pas", commente-t-il. "J'ai déjà lu trois bouquins : il y en a un que j'ai aimé, un autre pas du tout et le troisième, il est vraiment bien". Si Gabriel avoue par ailleurs avoir le Baccalauréat de fin d'année dans le viseur, il n'a pas tort : certains extraits des ouvrages pourront être inclus par l'enseignante, dans la liste de textes à présenter à l'oral.

Outre l'étude des ouvrages, dont la charge sera de fait répartie entre élèves par un système de groupes permettant d'échanger des commentaires de texte et d'alléger les obligations de pure lecture, la classe sera amenée à participer dès octobre à une video-conférence avec les auteurs, qui sera organisée depuis Paris. Dans la foulée Laure Favre prévoit d'organiser une "retraite de lecture", dans la montagne madrilène, pour souder la classe et dégager du temps littéraire. En novembre, un élève choisi comme représentant de la classe se déplacera à Paris pour participer aux débats régionaux (les lycées de l'étranger étant rattachés à l'Ile de France). De chaque région, sera ensuite désigné un représentant ultime, qui participera à la délibération finale et à la remise du Prix... Affaire à suivre, donc.

VG (www.lepetitjournal.com - Espagne) Vendredi 26 septembre 2014
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Publié le 25 septembre 2014, mis à jour le 26 septembre 2014

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