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Espagne: 540 millions d'€ dépensés en 4 ans pour 4 élections générales

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Annette Fischer on Unsplash
Écrit par Armelle Pape Van Dyck
Publié le 18 septembre 2019

Si aucun miracle ne se produit, les Espagnols retourneront aux urnes le 10 novembre. Cela concerne-t-il les étrangers résidant en Espagne ? Bien sûr. Avec 4 élections générales en 4 ans, l'État aura déboursé 540 millions d'euros provenant des impôts des contribuables.

 

Ce n’est malheureusement pas une mauvaise blague. Halloween, cette année, coïncide avec le début de la campagne électorale. Double nuit d’horreur ? Sans nul doute si l’on pense aux millions dépensés pour cette 4e élection. D’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, les dernières élections générales du 28 avril dernier avaient coûté pratiquement 139 millions d’euros, soit une augmentation de 8,28 millions d'euros par rapport à celles de juin 2016, qui atteignirent 130 millions d’euros, un coût similaire aux élections générales du 20 décembre 2015.

Ce montant spectaculaire s’explique par les 12,6 millions d'euros pour les dépenses logistiques (diffusion, bulletins de vote); plus de 55 millions pour les administrations publiques, principalement pour la police et le bureau de recensement électoral; La Poste espagnole (Correos) à hauteur de 48 millions d’euros et 12,8 millions d’euros pour la diffusion d’informations électorales dans les médias. 

 

La répétition des élections obligera le gouvernement à approuver une extension de crédit pour pouvoir payer les dépenses du mécanisme électoral

 

La répétition des élections obligera le gouvernement à approuver une extension de crédit pour pouvoir payer les dépenses du mécanisme électoral, avec un budget initial de près de 140 millions d'euros. Ainsi, la bagatelle de 540 millions d'euros sera dépensée entre 2015 et 2019 pour les quatre élections générales.

A cela s’ajoutent des subventions aux partis politiques pour les dépenses électorales, qui ne sont pas incluses dans le présent budget. Elles se situèrent autour de 45 millions d'euros en 2016. La seule bonne nouvelle est que, en cette occasion, leurs subventions sont réduites de moitié. Enfin, et c’est difficilement quantifiable, ces élections à répétition ne sont pas bonnes pour l’économie du pays, qui tourne au ralenti et voit ses investissements autant internes qu’externes diminués.

Il reste donc à espérer pour les finances publiques de l’Espagne, et par conséquent pour les contribuables qui paient ces élections, que les hommes politiques prennent enfin exemple sur d’autres pays comme la France où le système électoral à deux tours facilite la formation d’un gouvernement. Sinon, l’Espagne pourrait prendre le chemin de l’Italie qui a vu se succéder près de 70 gouvernements depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

Armelle Pape van dyck
Publié le 18 septembre 2019, mis à jour le 18 septembre 2019
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