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Fabrice Crevola: Le regard d´un expatrié sur le Portugal 20 ans après

Fabrice Crevola - Directeur Général de la filiale RenaultFabrice Crevola - Directeur Général de la filiale Renault
©Renault Portugal
Écrit par Marie Sobral
Publié le 24 juillet 2018, mis à jour le 26 juillet 2018

Venu au Portugal en 1994 pour effectuer une mission de V.I.E. (Volontariat International en Entreprise) au sein de Renault Portugal, Fabrice Crevola revient plus de 20 ans après pour assumer la direction de la filiale commerciale de Renault. Lepetitjournal/Lisbonne a été à sa rencontre pour en savoir plus sur son parcours d´expatrié et présenter la filiale de Renault au Portugal qui fera l´objet d´un deuxième article.

 

Lepetitjournal/Lisbonne : Pouvez-vous nous parler votre parcours en tant qu´expatrié ?

Fabrice Crevola : C´est le fruit du hasard mais je reviens 22 ans après au Portugal. Ma première rencontre avec ce pays s´est faite en 1994. Je suis venu comme V.I.E. (Volontariat International en Entreprise), à l´époque je ne connaissais pas du tout le Portugal et j´ai passé 18 mois formidables à Lisbonne, au sein de la filiale de Renault et c´est à la suite de ce V.I.E que j´ai été embauché chez Renault, en France.  Je dois dire que je voulais déjà travailler chez Renault quand j’étais étudiant. Renault a toujours été mon premier choix. Par la suite j´ai effectué une carrière dans le marketing et le commercial, j´ai démarré dans le réseau en France, puis au marketing en France, avant de partir en Italie, à Rome, pour une première expatriation. Le VIE au Portugal a été une opportunité exceptionnelle, j´avais adoré vivre et travailler dans un autre pays et l´idée était de repartir à l’étranger dès que possible donc à la première opportunité je suis reparti. Après près de 3 ans en Italie, retour à Paris au poste de secrétaire exécutif à Paris, suivi d’autres postes au sein du Marketing. Puis en 2011 je suis reparti à l´étranger et cette fois à Varsovie, en tant que directeur marketing de Renault Pologne dans un premier temps, puis du "cluster" Eastern Europe ensuite, qui regroupe la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie, la Hongrie et les Pays Baltes. En 2014, je suis parti à Rome, toujours comme directeur marketing, mais d’une filiale plus importante, et en juillet 2017, le retour au Portugal, comme directeur général de la filiale Renault, la fonction à laquelle j’aspirais. Et le hasard a voulu que ce soit au Portugal, lieu de ma première expérience à l’étranger !

 

Quels sont les avantages et inconvénients de la vie d’expatrié ?

Il faut aimer vivre à l’étranger. J’avais cette volonté de découvrir une culture différente, une manière de vivre et de travailler différente, une façon de penser différente. A partir du moment où c’est une volonté forte, il y a peu de mauvais côtés ! En revanche, on est loin de ses parents et cela peut être un frein. De plus, parfois en étant loin du siège de son entreprise, il y a le risque d’être un peu oublié pour la suite de sa carrière mais chez Renault ce n´est pas le cas car les parcours sont internationaux et donc pensés. Le vrai coté négatif de l´expatriation c´est la capacité du conjoint à suivre et aussi à adapter sa carrière, et là c´est aussi un choix de vie familiale. Il y a des couples qui ne survivent pas à l’expatriation. Pour les enfants, leur adaptation dépend beaucoup de l´âge, dans mon cas, avec l´incertitude d´un retour en France, on a laissé nos deux enfants dans le système français, donc au lycée français, ce qui a été un avantage au niveau suivi et adaptation. Pour eux l´expatriation est l´opportunité de découvrir autre chose, d´être ouvert sur le monde mais l´inconvénient c´est que plus ils grandissent et plus c´est compliqué pour eux de quitter les copains de recommencer de zéro.

 

20 ans après, retrouvez-vous un Portugal changé ?

Il y a eu beaucoup de changements la ville de Lisbonne est totalement métamorphosée, elle a connu un développement considérable, à commencer par la zone de l’Expo et le pont Vasco de Gama, qui n’existaient pas !
Les infrastructures routières sont incroyables, avec des autoroutes partout !
Le Portugal a beaucoup changé mais en même temps il maintient sa culture et ses traditions. C’est aussi un pays encore relativement pauvre dès que l’on quitte les grandes métropoles et malgré le développement énorme. Et les traces de la crise des années 2010-2013 sont encore visibles…
Il y a plus de 20 ans, Lisbonne était très calme, on voyait peu de touristes. Aujourd’hui, Lisbonne et le Portugal sont à la mode, et ce dynamisme retrouvé fait plaisir à voir.

 

maria sobral, édition de Lisbonne du site lepetitjournal.com
Publié le 24 juillet 2018, mis à jour le 26 juillet 2018

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