La 8ème Conférence économique franco-portugaise s'est déroulée à Lisbonne à la Fundação Calouste Gulbenkian ce 14 février. Organisée par les Conseillers du Commerce Extérieur de la France au Portugal, les CCEF, elle avait cette année pour thème « le développement humain, facteur clé du succès du Portugal. La contribution des entreprises françaises ».
Un retour à la normale après deux éditions marquées par la pandémie
Après l'annulation de l'édition de 2021 et une édition hybride mêlant présentiel et accès en ligne en 2022, la conférence économique franco-portugaise est revenue cette année à la normalité. Cette 8ème édition placée sous le thème du développement humain s'est donc tenue en présentiel à la Fundação Calouste Gulbenkian de Lisbonne, le 14 février dernier. Alors que l'édition précédente avait mis l'accent sur la transition écologique, les Conseillers du Commerce Extérieur de la France au Portugal ont cette année fait le choix d'articuler cette conférence autour du développement humain et du rôle que les entreprises ont à jouer dans la progression de celui-ci, au Portugal.
Une salle comble pour cette 8ème édition
La conférence économique franco-portugaise du 14 février 2023 a rencontré un franc succès et s'est tenue à guichets fermés, ce qui prouve l'engouement et l'intérêt des entreprises et des politiques pour les thématiques de développement humain, ainsi que son rôle à jouer dans la prospérité économique d'un pays. Des personnalités du monde politique et économique sont intervenues, notamment le ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l´Attractivité et des français de l´étranger, Olivier Becht, qui a mis en avant, via une vidéo, l´excellente relation bilatérale franco-portugaise au niveau politique mais aussi économique. Le maire de Lisbonne, Carlos Moedas, présent à l'événement, a exprimé sa conviction sur le fait que l´innovation permet le développement humain. La ministre portugaise du Travail, de la Solidarité et de la Sécurité Sociale Ana Mendes Godinho a procédé à la clôture de cette conférence alors que l'ambassadrice de France au Portugal, Hélène Farnaud-Defromont, était l'invité d'honneur en ouverture de cette conférence à la Fundação Calouste Gulbenkian.
La diversité et l'inclusion au centre de cette volonté de développement humain
Tout comme les précédentes conférences économiques franco-portugaises, cette conférence a eu pour base une étude. Cette année l'étude « développement humain, facteur clé du succès du Portugal - la contribution des entreprises françaises » a été réalisée par BNP Paribas Personal Finance au Portugal en partenariat avec les CCEF. Cette enquête a pris la forme d'entretiens réalisés entre le 4 juillet et le 26 septembre 2022 auprès d'un échantillon regroupant des entreprises françaises implantées au Portugal, mais aussi des citoyens portugais et des auteurs universitaires. Il en ressort une volonté de la part des employés d'être davantage écoutés par l'entreprise qui les emploie et de parvenir à un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Deux autres notions fondamentales ont été abordées lors de la conférence : la diversité et l'inclusion, l'un n'allant pas sans l'autre. En effet, malgré des améliorations sociétales notables, les discriminations subsistent, notamment au travers des inégalités de genre, mais aussi d'un inégal accès à l'emploi pour les personnes handicapées. Le conflit générationnel entre également en jeu, avec le sentiment pour les plus anciens que les nouvelles opportunités sont davantage octroyées aux plus jeunes. Globalement, il en ressort au niveau la conclusion qu'il est essentiel de redéfinir les objectifs des politiques éducatives afin de former aux métiers de demain, et aux nouvelles formes de travail, les entreprises ayant un grand rôle à jouer dans cette tâche.
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Pour finir, en marge de cette 8ème édition franco-portugaise, Thierry Ligonnièrre, président des Conseillers du Commerce Extérieur de la France au Portugal s'est entretenu avec Lepetitjournal :
Thierry Ligonnièrre : C'est une opportunité pour comprendre les dynamiques dans nos entreprises, les rapports entre les salariés et l'entreprise, dans une optique qui est plus large que nos activités habituelles, c'est-à-dire une optique d'impact sociétal, environnemental. C'est également une opportunité de comprendre les attentes des gens par rapport à ces sujets qui sont aussi désormais une responsabilité de plus en plus grande de l'entreprise.
C'était très dense, en fait, mais ce que je retiens c'est qu'il y a une conscience de plus en plus grande par les entreprises françaises, mais pas seulement, par les entreprises en général, d'embrasser les problématiques sociétales, bien au-delà de notre périmètre de gestion habituel. Il faut tout simplement faire ce que les gens attendent de nous, ce que nos salariés attendent de nous, c'est-à-dire que leurs valeurs soient reflétées dans les valeurs de l'entreprise et que la puissance de frappe de l'entreprise puisse permettre d'avoir un impact social, sociétal et environnemental.
Je pense qu'elle a totalement atteint les objectifs. En premier lieu parce qu'on a travaillé à guichets fermés. On était content de voir un tel intérêt pour ces thématiques-là, un tel intérêt du public, mais aussi l'intérêt des personnes qui étaient avec nous puisque l'on a eu la présence de la ministre du Travail, du ministre français du Commerce Extérieur et également, le maire de Lisbonne Carlos Moedas. On est très satisfait de la présence de ces personnes connues mais on l'est tout autant de celle de personnes un peu moins connues, qui sont des chefs d'entreprises françaises et qui ont apporté leur témoignage sur ces thématiques très importantes de développement humain.
Oui bien sûr, à poursuivre et à amplifier aussi leur action sur la société. Il y avait une phrase connue de Charles Wilson qui disait « ce qui est bon pour General Motors est bon pour les Etats-Unis », et on pourrait renverser cette approche en se disant que ce qui est bon aujourd'hui pour un territoire et une population l'est aussi pour ses entreprises. C'est comme cela qu'il faut qu'on approche la question du développement humain et plus généralement du développement durable.
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©M.J. Sobral
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