Édition internationale

SPECTACLE – Cycle des " femmes clown "

Écrit par Lepetitjournal Lisbonne
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 14 novembre 2012

 

Pendant ce mois de mai, le Chapitô propose trois spectacles autour du thème des "femmes clown". Ce sera cette année la 4ème édition de ce cycle pour lequel ont été invitées des artistes liées aux arts du cirque en France. Une de ces artistes, Emilia Tau, est une antipodiste, nous l´avons rencontrée pour vous présenter son spectacle

(Photo : M.J. Sobral)

Une passion née en France
Emilia Tau est passionnée par le travail qu´elle développe depuis 10 ans à Chartres. C´est en France, à Nantes, que cette italienne découvre sa passion au cours d´un séjour Erasmus dans le cadre d´une licence de droit international. Elle avait déjà fait du théâtre pour amateur en Italie et pendant son séjour en France elle s´est inscrite pour suivre des cours de cirque. C´est ainsi qu´une fois terminé son séjour Erasmus elle a décidé de retourner en France pour poursuivre son travail dans le domaine du cirque. Elle commence alors comme jongleuse, et les rencontres qu´elle va faire, entre autres Jean Daniel Fricker, l´encouragent à s´orienter et à approfondir l´antipodisme.

Lepetitjournal.com/Lisbonne ? Qu' est ce que l´antipodisme ?
Emilia Tau -
L´antipodisme traditionnel consiste à jongler avec les pieds sur une chaise que l´on appelle la " trinca ". A partir de cette forme traditionnelle, j´ai commencé à m´amuser à lancer des objets sur mes pieds. Parallèlement, j´ai abordé la danse Butô (basée sur des mouvements lents du corps) et c´est ainsi que j´ai développé mes chorégraphies personnelles. Je travaille avec différentes techniques pour exprimer les émotions par le biais du corps. De cette façon le corps est transformé par les émotions comme de l´argile, c´est de l´expression corporelle que je travaille sans chaise ce qui me permet de bouger dans l´espace et de ne pas être liée à la traditionnelle " trinca ".

(Photo : Chapitô)

C´est cette technique que vous êtes venue transmettre à l´école de cirque du Chapitô ?
Au-delà du spectacle, je fais de la formation et c´est dans ce cadre que je suis venue aussi au Chapitô, à des périodes différentes depuis le mois de janvier, pour transmettre lors d´ateliers ma technique de l´antipodisme et travailler avec les élèves la présence scénique et la dramaturgie.

Comment se compose votre spectacle intitulé « Carte Blanche à Cia Emilia Tau» ?
Il est composé de trois parties : un solo, un peu dramatique et poétique, puis un duo qui présente un registre différent, celui du comique voire du grotesque où est utilisé essentiellement le jonglage. La troisième partie du spectacle est un extrait d´un spectacle en création.

(Photo : Chapitô)
Peut-on en savoir plus sur ce spectacle ?
C´est un projet en cours de développement qui s´intitule World autobiografia, nous sommes 4 personnes sur ce projet : une musicienne qui joue de l´accordéon, un régisseur, un photographe ? projectionniste/metteur en scène et moi. Ce spectacle représente notre vision du monde et nous effectuons actuellement des recherches auprès des différentes cultures pour monter le spectacle, et pour cela nous voyageons  beaucoup. L´objectif est de terminer le spectacle au printemps 2012 et nous viendrons certainement le présenter à Lisbonne où la gentillesse, la cordialité et la disponibilité des gens est différente d´autres endroits du monde que j´ai visités.

L´image a une place particulière dans ce spectacle. Pouvez-vous nous en parler ?
L´image fait partie du spectacle, des vieilles pellicules sont récupérées au cours de nos voyages ainsi que des photos, puis elles sont projetées pendant le spectacle. La particularité, c´est que la projection est faite sur les objets, les habits ou les corps qui sont sur scène et se transforment en écran.

Comment vous situez-vous par rapport au thème de la femme clown ?
Je m´insère dans ce cycle des "femmes clown" essentiellement par ma figure de femme car je ne me considère pas comme clown mais je suis femme et je fais du cirque.

(Photo : Chapitô)

Le clown aborde la condition humaine du point de vue comique et dans mon travail je l´aborde au niveau intime, à travers les émotions, je ne regarde pas l´homme sous son angle comique, même si les situations mises en scènes tombent dans le grotesque, ce qui est différent !

Quelle particularité a votre spectacle par rapport à la figure de la femme ?
Peu de femmes font des solos comme je le fais, c´est un travail qui demande beaucoup de force non seulement physique mais aussi au niveau de la présence sur scène. De part ma formation de jonglage, j´ai souvent participé à des rencontres professionnelles de jonglage qui m´ont permis d´acquérir cette force. Cependant dans mon spectacle vous ne verrez pas uniquement une femme forte, vous verrez aussi une femme faible ayant conscience de ces deux réalités. C´est aussi un spectacle très féminin dans la mesure où il se centre sur l´élégance, le beau.

Maria Sobral (www.lepetitjournal.com/lisbonne.html) mardi 10 mai 2011

Programme du mois de mai au Chapitô  

logofblisbonne
Publié le 10 mai 2011, mis à jour le 14 novembre 2012
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