80 ans de l´Alliance Française de Lisbonne : Exposition de peinture en décembre

Lepetitjournal a été à la rencontre de cette artiste qui nous parle de ces œuvres. 

Pouvez-vous nous parler de votre parcours artistique, Qu’est-ce qui vous a motivé ?

Françoise Rambier : Depuis ma petite enfance, je manie les crayons de couleurs. Le déclic « peinture » est intervenu au lycée : mon professeur de dessin m’a poussé à peindre sur toile et au couteau. En terminale, ce dernier a voulu que je me présente au concours de l’école Boulle. Mais, je n’ai pas persévéré dans cette voie car cela me paraissait trop académique et trop basé sur le dessin. J’ai alors suivi des études en lettres modernes et lettres hispanique et latino-américaine qui m’ont dirigée sur le chemin d’un doctorat sur la peinture mexicaine. Parallèlement, j’ai rédigé divers articles dans la Revue des Deux Mondes, le Dictionnaire des Arts chez Larousse…, et sur des expositions et artistes notamment dans la revue de la Critique Parisienne… 

En marge de mon activité professionnelle (professeur d’espagnol, professeur de faculté sur l’art espagnol et latino- américain, cadre à La Banque Postale terminant ma carrière en tant que responsable des Ressources Humaines des 25 centres financiers), je n’ai jamais, pour autant, abandonné la peinture en intégrant un groupe d’artistes professionnels et une association artistique et en participant à des expositions. 

Avez-vous des maîtres de la peinture qui vous inspirent en particulier ?

Van Gogh est mon préféré par sa façon de dramatiser ou faire étinceler la nature. Gaughin m’inspire par ses couleurs franches. Les impressionnistes me séduisent avec leurs diverses touches de couleurs qui se répondent.

En général, tout ce qui s’exprime en peinture m’interpelle : la peinture hollandaise et la finesse des paysages de neige, la peinture baroque avec le mouvement des lignes, la peinture muraliste mexicaine avec la force de l’expression, le cubisme et la vision du monde reconstruite… 

Où allez-vous chercher l’inspiration et comment la travaillez-vous sur la toile ?

L’inspiration naît d’une part de la somme de connaissances des nombreuses œuvres vues dans les expositions, musées, livres et d’autre part, et surtout, directement de la nature. J’admire les beautés que nous offre le réel :  les couchers ou levers de soleil, les reflets aquatiques, les montagnes enneigées, les collines verdoyantes… 

Ma peinture n’est pas une copie d’œuvres existantes mais une interprétation personnelle par le mariage des couleurs.

Quels sont les thèmes que vous aimez traiter et qui reviennent le plus dans vos œuvres ?

Les personnages sont peu représentés. La nature a marqué la plus grande part de mon inspiration. Je recherche l’universalité. Un village, une colline, un coucher de soleil peuvent se trouver dans n’importe quel coin du monde. 

Quelle est la ou les techniques, que vous utilisez et dans quel style vous identifiez-vous davantage ?

J’ai réalisé des peintures au pinceau à la gouache sur papier mais aussi sur galets. Mais la technique où je me sens le plus à l’aise est la peinture à l’huile et au couteau car elle permet de donner plus de relief.

Combien de toiles exposez-vous à l’Alliance Française de Lisbonne et comment s’insèrent-elles dans votre parcours ?

Soixante-quatorze toiles sont exposées à L’Alliance Française. Elles sont le résumé de mon évolution picturale de 2015 à l’heure actuelle.

Les anciennes toiles (dont les thèmes sont les « cités urbaines », « villes en feu », « espaces lumineux » et « couleurs d’automne ») sont le reflet de la réalité. Les nouvelles toiles (dont les thèmes sont « fonds marins », « impressions florales », « espaces aériens ») intègrent des coquillages, des filets d’emballages voire plumes. De plus en plus, la semi-abstraction et l’abstraction m’attirent (le mariage des couleurs est le principal sujet) laissant à chacun libre-court à son imagination. 

Propos recueillis par Marie Sobral

Alliance Française de Lisbonne : Av. Conselheiro Fernando de Sousa nº 21 A, à Lisbonne.