Ces dernières années la poésie est une forme d´expression qui a gagné de nombreux adeptes. Pendant cette période de confinement que l´on vient de vivre elle s´est propagée sur les réseaux sociaux avec un certain succès. La liberté d´expression qu´elle s´est vu attribuée, avec le temps, a contribué pour beaucoup à son succès ainsi que son interaction avec la musique et l´image. Lepetitjournal propose des rendez-vous poésie à ses lecteurs avec un « coin poésie » composé d´une sélection de poèmes avec image, musique et paroles en partenariat avec le blog de poésie, « Poesia Revelada ».
www.poesiarevelada.com se veut être en quelque sorte une vitrine de ce que peut devenir la Poésie au delà des livres : « comme si la Poésie se révélait à nouveau - tout en se révélant indispensable -, comme si elle devenait dans ce monde «insaisissable» une façon de «résister», de se relier aux autres par son langage universel. » Contribue à ce blog tous ceux qui le souhaitent, dans toutes les langues...
Notre sélection d´aujourd´hui : un hommage à Jacques Brel, un hymne à la « Liberté » et une rencontre dans un jardin de Lisbonne.
Brel et l'île-chant
1966 ! L'année où Jacques Brel fait escale à Madagascar. J'ai imaginé une fête avec des musiciens malgaches, qu'il aurait été heureux de rencontrer.
La nuit tombe vite à Besarety, quartier déshérité d'Antananarivo, le « paradis du bal-poussière ».
La pleine lune éclaire l'estrade de planches mal dégrossies où Brel s'installe, entouré de familles au complet, en habits de fête, installées sans façons sur les gradins. Un public énorme qu'une clôture de bambous contient à peine. Un ticket d'entrée pour quelques francs malgaches. Une fortune pour les ventre-creux ! Le travail d'une journée pour les repiqueuses de riz courbées sur leurs champs !
Juste après la sono assourdissante, arrive son tour de chant. Comme d'habitude, Brel a un stress terrible, « à vomir », confie-t-il, qu'une consommation frénétique de cigarettes ne calme pas.
Vive les chaises libres !
« Un jour, un jour, c’est sûr
Reviendra le jour pur
L’immense jour d’avant le temps » (Claude Nougaro)
La chaise furibonde
Se lèvera vagabonde
Armée d’envies jusqu’aux dents
Estrela (Étoile)
Lumière voilée par ici
quand soudain à travers le feuillage
le soleil projette ses rayons
sur un dos de princesse nomade
(On se croirait presque dans un vieux film italien)