Depuis le 14 décembre 2021, le musée national de l’azulejo accueille une exposition mettant en avant la créativité féminine dans la céramique portugaise. En cette journée internationale pour les droits des femmes, Lepetitjournal revient sur cette exposition.
Défendre les droits des femmes
Le 8 mars est la journée internationale pour les droits des femmes. Elle fait partie des 87 journées internationales reconnues par l’Organisation des Nations Unies (ONU). C’est en 1977 qu’elle prend une dimension officielle, mais historiquement elle était célébrée dans différentes régions du monde depuis le début du XXème siècle.
Cette journée existe pour rappeler que les thématiques d’égalité et de genre entre les hommes et les femmes sont primordiales dans notre société. Elle est l’occasion pour les associations féministes de défendre les droits des femmes, et donc de poursuivre ce combat pour l’égalité.
Le 8 mars est donc l’emblème de la lutte contre les inégalités hommes-femmes et c’est dans ce cadre que Lepetitjournal a décidé de présenter une exposition originale mettant en avant uniquement des artistes femmes.
Une exposition simple et efficace
Le musée national de l’azulejo (MNAz) est dédié à l’art de la céramique portugaise. Depuis le 14 décembre 2021, l’exposition temporaire porte sur « la créativité des femmes dans l’azulejo moderne et contemporain, de 1950 à 2020 ».
N’étant pas un musée majestueux et gigantesque, le MNAz est, néanmoins un endroit à part et à découvrir, qui propose une exposition en deux salles, montrant des œuvres de céramique du milieu du XXème jusqu’à nos jours. En voici un petit résumé photo.
Maria Keil et Maria Helena Vieira da Silva : consécration de la céramique portugaise
Dans cette exposition, deux artistes portugaises renommées dans la céramique sont présentes. La première, Maria Keil, est notamment connue pour avoir décoré les murs du métro de Lisbonne. C’est elle qui a eu l’idée d’utiliser les azulejos pour recouvrir les murs ternes. Elle a démarré cette entreprise dans les années 1950. Elle a donné ainsi une atmosphère colorée, moderne et originale au métro de la ville aux sept collines. Notamment, les stations Anjos et Intendente qui représentent bien l’idée et l’œuvre de Maria Keil.
La deuxième, Maria Helena Vieira da Silva, est le symbole du lien entre l’art portugais et l’art français. Portugaise de naissance, elle est naturalisée française à 48 ans. Cette artiste peintre est considérée comme la cheffe de file du mouvement du paysagisme abstrait, grâce à sa maîtrise de la peinture mais aussi de la mosaïque et de son utilisation de la perspective fuyante. L´oeuvre, Mocho, fait originellement office de peau à la station Cidade Universitaria du métro de Lisbonne. Les carreaux ont été prêtés au musée pour l’exposition. Rendez-vous donc dans le métro pour qui n’a pas le temps d’aller au MNAz, ou souhaite découvrir d’autres œuvres d’azulejos, ses stations et ses couloirs en regorgent !
Ces deux artistes incarnent parfaitement la mise à l’honneur de la céramique portugaise de la deuxième moitié du XXème siècle, période qui garde une trace de leur art.
La Nouvelle Féminité #4, une autre exposition remettant en cause les tabous
Ce 8 mars, la journée internationale pour les droits des femmes voit aussi une exposition être inaugurée aujourd’hui au Studio Thirdbase, à côté du Marques de Pombal. Elle s’inscrit dans la thématique féministe. C’est la quatrième édition de cette série d’exposition. La Nouvelle Féminité #4 place la femme au centre de son propos, une femme sans complexe, sans jugement, qui inscrit sa liberté dans le cœur de la société. Cette exposition s’inscrit, par ailleurs, dans le cadre de la Saison France-Portugal 2022. Les artistes françaises et portugaises seront les têtes de proue de la vingtaine d’artistes exposées. Il est possible de voir cette exposition jusqu’au 29 mars, ne tardez pas !