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Nouvelle représentante nationale pour France Volontaires au Pérou

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Écrit par Guillaume FLOR
Publié le 11 septembre 2020, mis à jour le 11 septembre 2020

Malgré le contexte de crise, Iselle Tazé-Bernard qui remplace Gaia Sangiorgi à la tête de l’organisation « France Volontaires » au Pérou, se montre très enthousiaste pour son début de mission.

Après huit ans de service comme membre de l’équipe de France Volontaires Pérou, Gaia Sangiorgi assume désormais le poste de responsable pour la zone « Amérique latine et Caraïbes ». C’est Iselle Tazé-Bernard qui devient la nouvelle représentante nationale de France Volontaires au Pérou. Elle nous accorde sa première interview.

 

Comment se passe votre prise de poste ?

« C’est un début de mission très dynamique, ça fait déjà un mois que j'assume ce poste, un mois avec beaucoup de travail et avec beaucoup de perspectives pour le développement du volontariat. J'ai commencé le 1er août mais j'ai eu deux semaines de formation avec Gaïa Sangiorgi qui est l'ancienne représentante nationale, pour me mettre à jour sur certains dossiers et pour que je puisse assumer mes nouvelles fonctions et mes nouvelles responsabilités ».

« Depuis, on travaille sur notre planification, on doit planifier les quatre mois à venir parce que c’est une année particulière. Avec la crise Covid, on a dû gérer énormément d'urgence. On s'apprêtait à finir notre planification pour 2020 quand la pandémie est arrivée au Pérou ».

 

Parlez-nous un peu de vous, quel a été votre parcours ?

Je suis franco-péruvienne, je suis née au Pérou mais j’ai vécu une moitié de ma vie en France et l’autre moitié au Pérou

« J'ai un parcours très hétéroclite parce que j'ai une formation de sociologue, et après j'ai fait un Master en urbanisme, puis un autre Master en économie politique internationale. J'ai travaillé en France dans le service de l'urbanisme de la ville de Briançon. Après, j'ai aussi été consultante pour France Volontaires mais aussi pour d'autres organisations, des ONG au Pérou. La plupart de mes études et de mes expériences a toujours été centrée sur la coopération. Avec ma double nationalité franco-péruvienne et parce que j'ai vécu la moitié de ma vie au Pérou et la moitié de ma vie en France, le fait de travailler dans le champ de la coopération m’est très naturel. Cela m'a permis d'avoir une approche des deux cultures. C'est un privilège qui me permet de comprendre un peu les gens, les Français au Pérou et les Péruviens en France ».

C'est très enrichissant de vivre dans un milieu marqué par l'interculturalité. Cela comporte toujours des défis, mais aussi des apprentissages

« J’étais déjà à France Volontaires avant, donc j'étais déjà un peu dans le bain d’une certaine façon. Je travaille à France Volontaires depuis juin 2018. J'étais chargée d'appui au développement du volontariat, pour réaliser toutes les activités d’animation en lien avec les volontaires et les organisations d’accueil : fournir des informations, des conseils, de l’accompagnement mais aussi organiser des formations, des rencontres… J'avais aussi déjà travaillé à France Volontaires en 2014-2015 en remplacement de Gaïa quand elle occupait mon poste précédent, donc j’avais déjà fait un petit rapprochement avec l'institution ».

 

Comment appréhendez-vous cette nouvelle mission et ces nouvelles responsabilités ?

« Pour être complètement sincère, je pense que si j’avais assumé cette fonction il y a un an, j'aurais été beaucoup plus impressionnée, j'aurais eu beaucoup plus d'a priori. Je pense que c'est arrivé à un moment où j'avais acquis une bonne connaissance de l'institution. France Volontaires est une institution très intéressante mais qui n’est pas toujours facile à cerner. Or, le fait d’y avoir travaillé un peu plus de deux ans m’a permis de mieux comprendre cette organisation qui réunit énormément d'acteurs diverses, donc ce n'est pas toujours facile. On réunit des acteurs de la société civile, des collectivités territoriales et des pouvoirs publics, pour travailler tous ensemble sur la solidarité internationale ».

« Je connais assez bien l'organisation et aussi ses défis stratégiques. Je connais bien aussi la situation du Pérou en matière de volontariat, comment France Volontaires doit se positionner en tant qu'appui pour le développement de volontariat au Pérou et aussi en tant qu'appui pour le développement de volontariat international et en particulier, le volontariat français. Maintenant, je me sens prête à assumer ce poste d'autant plus que je suis soutenue par l’Ambassade [de France au Pérou], par le siège, par Gaia, mon ancienne chef, c’est vraiment une belle équipe. En fait, je suis très motivée malgré le contexte de la crise ».

 

En cette période difficile, avez-vous fixé des priorités de travail pour cette fin d'année ?

« Nous avons plusieurs priorités pour cette année et pour l'année prochaine, on va notamment travailler sur un projet, financé par le Ministère de l'Europe et des Affaires Étrangères, qui vise à encourager la participation des jeunes au développement durable à travers du volontariat ».

« Mais c'est un contexte très particulier. Avec France Volontaires, on travaille en étroite collaboration avec l'Ambassade pour assurer la sécurité de tous les volontaires français présents au Pérou. Donc pour cela, on recense les volontaires, ce qui est assez simple pour les volontaires des programmes officiels puisqu’on est en contact avec toutes les organisations qui les envoient depuis la France. Pour tous les volontaires hors dispositif, ceux qui ne passent pas par des partenaires en France pour venir, c'est beaucoup plus difficile, alors en termes de sécurité, c'est un beau défi mais on y travaille ».

« Au début de la crise, il y avait 160 volontaires français et actuellement, ce sont 19 volontaires français qui sont présents au Pérou, avec lesquels France Volontaires maintient un contact et offre son soutien. Dès que les vols internationaux vont reprendre, avec les frontières qui vont réouvrir, les Français qui ne font pas partie de programmes officiels vont petit à petit arriver au Pérou, donc on est en train de travailler pour préparer ces éventuelles arrivées de volontaires ».

« C'est une situation qui est particulière, c'est une situation qui nous demande d'être présent auprès des volontaires mais aussi des organisations qui les accueillent. Le fait qu’il y ait moins de volontaires diminue un peu notre charge de travail, ce qui nous permet de renforcer nos missions d’appui comme par exemple avec la formation financée par l’Ambassade qui commence le 17 septembre sur le thème de la résilience et de l’adaptation au changement ».

« Dans cette situation qui est inédite et assez tragique pour beaucoup de personnes et d’acteurs de la société civile, ce sont en fait beaucoup de perspectives qui s'ouvrent pour France Volontaires de leur venir en soutien ».

Toute notre équipe est très impliquée autour des valeurs de solidarité et de coopération à travers le volontariat, c'est le cœur de notre mission

 

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