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La danse des diables de Huancabamba

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Écrit par Guillaume FLOR
Publié le 16 juillet 2020, mis à jour le 18 février 2021

Les fêtes de Huancabamba auraient dû avoir lieu aujourd’hui. Mais les diables ne danseront pas cette année, alors même que ce folklore vient d’être déclaré Patrimoine culturel de la Nation.

Huancabamba est une petite ville du nord-est du Pérou, dans le département de Piura. Chaque année, le 16 juillet, y ont lieu les fêtes de Notre-Dame du Mont Carmel (« Virgen del Carmen »), patronne de la province.

Comme très souvent au Pérou et en Amérique latine, les traditions anciennes se sont mélangées à la religion introduite par la colonisation espagnole. Le résultat est parfois surprenant comme avec les danses des diables de Huancabamba qui accompagnent la procession lors des festivités de juillet.

Selon l’historien péruvien Juan Carlos La Serna, il existe des preuves que dans plusieurs secteurs du Nord du Pérou, vers le milieu du 18ème siècle, était déjà interprétée une danse particulière, adoptée par la population indigène, qui représentait l’affrontement entre sept démons et l’Archange Saint Michel.

 

La danse des diables de Huancabamba au Patrimoine culturel de la Nation !

Cette danse traditionnelle a été reconnue Patrimoine culturel de la Nation le 19 juin suite à la demande de l’association civile Danse Folklorique des Diables de Huancabamba en décembre 2019.

Cette reconnaissance oblige désormais les autorités compétentes à élaborer tous les cinq ans un rapport détaillé sur l’état de cette expression culturelle afin d’en assurer sa sauvegarde.

 

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©elperuano.pe

 

Une danse de diables qui luttent contre le bien

Cette danse, qui mélange la ferveur religieuse au folklore, théâtralise le combat entre l’Archange Saint Michel qui protège Notre-Dame du Mont Carmel et le diable « Capataz » qui cherche à la capturer.

Le personnage de l’Archange Saint Michel, interprété par un enfant de moins de 11 ans, symbolise le bien. Il trouve face à lui le grand diable « Capataz » entouré de démons qui dansent autour de lui, ils représentent les forces du mal.

« Capataz » porte des clochettes métalliques à la ceinture et aux chevilles, ce qui contribue fortement au rythme de la danse. Mais l’élément le plus marquant de ce personnage est son masque rouge diabolique sur lequel vient se poser un gigantesque éventail de plumes de paon.

Les costumes des démons sont eux multicolores et leurs masques zoomorphes. Parmi eux, un petit démon, appelé le « Burrufá » impose l’ordre grâce à son fouet dans la foule qui participe à la procession.

La danse des diables de Huancabamba se déroule en cinq temps durant lesquels l’accompagnement musical joue un rôle important. Dans la cinquième et dernière partie, l’Archange Saint Michel finit évidemment par vaincre le diable « Capataz » et ses démons qui retirent leurs masques en signe de rédemption pour vénérer Notre-Dame du Mont Carmel, représentant ainsi le triomphe du bien sur le mal.   

 

 

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