Les autorités péruviennes alertent : il y a une épidémie de dengue en ce moment dans le pays. Sans entrer dans la paranoïa, soyons vigilants ! Et surtout, informons-nous. Que faire en cas de maladie et comment éviter de l’attraper ?
Le ministère de la Santé (Minsa) annonçait début du mois de mai une situation d’urgence suite à l’augmentation importante de cas de dengue dans 20 régions du Pérou, dont la métropole de Lima. Le nombre de cas inhabituellement élevé inquiète par rapport aux autres années, car de telles valeurs ne sont généralement pas enregistrées, et la situation semble même empirer d’année en année.
Seule 2017, année du précédent El Niño costero, avait été une année avec des chiffres tout aussi exceptionnels que 2023 (bien qu’inférieurs à cette année). Le lien entre les phénomènes climatiques et la propagation de la dengue est évident. Les recherches ont effectivement prouvé qu’ils ont un impact, entre autres, sur la maladie car ils offrent des conditions favorables à la reproduction du moustique Aedes aegypti, moustique vecteur de la dengue.
Toutefois, il convient de ne pas paniquer outre mesure. La situation semble prise au sérieux, avec des actions concrètes et techniques mises en oeuvre.
"Nous sommes prêts au cas où cela continuerait à se développer, mais je dois vous dire en toute transparence et sécurité que nous maîtrisons le problème." (Rosa Gutiérrez, Ministre de la Santé) Il est donc surtout important de connaitre les gestes à adopter pour prévenir la maladie et pour agir en cas de contamination.
Que faire en cas de maladie ?
Les symptômes de la dengue, dite « grippe tropicale » sont semblables à de nombreuses maladies virales (fièvre, maux de tête, nausées, vomissements, douleurs articulaires et musculaires, éruption cutanée). Ces symptômes surviennent entre 4 à 7 jours après la piqûre du moustique infecté. Toutefois, en cas de douleurs abdominales intenses et saignements des gencives ou des muqueuses, il est conseillé de ne pas se soigner soi-même et de se rendre immédiatement au centre de santé le plus proche.
Il est important de rappeler également qu’il faut absolument éviter l’aspirine pour tenter de faire diminuer la fièvre car elle augmente le risque d’hémorragie.
Comment éviter de l’attraper ?
Le moyen de lutte le plus efficace contre la maladie est le contrôle des moustiques vecteurs. Les gestes à adopter sont simples pour éviter les risques de contagion.
A titre individuel, il suffit de se protéger physiquement contre les piqures de moustique.
Il est conseillé de :
- porter des vêtements longs,
- utiliser une moustiquaire,
- mettre du répulsif (avec certaines précautions à respecter selon l’âge ou l’état de santé).
A titre collectif, chacun doit veiller à supprimer toutes les eaux stagnantes dans lesquelles les moustiques pondent leurs œufs.
Les recommandations du ministère français de la Santé et de la Prévention sont les suivantes :
- - Supprimer les soucoupes ou vider l’eau régulièrement, changer l’eau des vases à fleurs 2 à 3 fois par semaine (sinon avoir des plantes en terre ou remplir les dessous de pots avec du sable humide) ;
- - couvrir les fûts de récupération d’eau de pluie et les puits d’un grillage moustiquaire ou d’un tissu ;
- - protéger le trop plein des citernes de la même façon ;
- - vérifier le bon état des gouttières, des chenaux, des regards d’eau pluviale et le bon écoulement des eaux en général ;
- - éliminer tous les déchets, encombrants et divers objets pouvant faire office de récipient autour de l’habitation (bouteilles, pneus, barquettes, boîtes de conserve…).
Enfin, à plus grande échelle, les villes peuvent avoir recours à des produits insecticides pour limiter la prolifération des moustiques et donc de la maladie.
Pour terminer, n’hésitez pas à visiter le site du ministère de la Santé qui permet de suivre quotidiennement l’évolution de la maladie dans votre région du Pérou à l’aide de cartes et de chiffres précis.
Sur le même sujet
L'annuaire 
