Du 13 au 24 mai 2025, la 78e édition du Festival de Cannes a réservé bien des surprises. Parmi elles, la présence d’une véritable mascotte de condor péruvien a attiré les regards.
La raison de sa venue est en réalité simple : la projection du documentaire « I Love Perú », réalisé par Raphaël Quenard, acteur français de renom, et Hugo David, dans le cadre de la catégorie Cannes Classics. Ainsi, quelques minutes avant l’arrivée des vedettes Jennifer Lawrence et Robert Pattinson, un invité déguisé en oiseau péruvien foule le tapis rouge.
Peu de temps après, les deux réalisateurs posent avec lui devant les photographes, donnant lieu à une scène aussi cocasse qu’inattendue, suscitant la surprise et l’admiration des spectateurs, des photographes et des médias internationaux. Une chose est sûre : le coup de communication est réussi.
Un documentaire ? Pas vraiment
En réalité, il s’agit d’un documentaire parodique, aussi appelé mockumentaire, retraçant le voyage de l’acteur Raphaël Quenard dans les terres péruviennes, en quête de réponses lors d’une aventure quasi spirituelle.
Après avoir traversé une profonde crise personnelle, l’acteur quitte sa vie en France et se rend au Pérou, poussé par une vision vécue en personne. Grâce à des témoignages directs de communautés andines, à des images tournées dans des décors naturels et à l’engagement de David sur le terrain, le film propose une approche fidèle et sensible d’un parcours personnel.
C’est notamment le format de ce film qui intrigue : filmé à l’appareil photo, avec un montage volontairement brut, il offre une impression d’authenticité saisissante, qui contraste avec les productions plus classiques auxquelles l’acteur nous avait habitués.
Un condor bien accueilli sur le Boulevard de la Croisette
Les réactions furent immédiates et quasi unanimes, mêlant stupeur et admiration. Les images du condor à Cannes ont rapidement circulé sur Instagram, TikTok et X (anciennement Twitter), devenant l’un des moments phares (et insolites) du festival.
Selon les journaux péruviens, l’apparition de ce condor constitue un véritable hommage au Pérou, mettant en lumière ses paysages et la richesse de ses traditions vivantes, comme le souligne le média latino-américain Infobae :
« Contrairement à un documentaire touristique classique, l’œuvre propose un regard introspectif et poétique sur le territoire péruvien [...] Le résultat est une création qui célèbre la richesse culturelle du Pérou et met en lumière sa sagesse millénaire. »
En immergeant les spectateurs dans les paysages péruviens — qu’il s’agisse de la cordillère des Andes ou du littoral de Lima —, cette œuvre suscite une véritable fierté nationale. Voir leur animal totem au cœur de l’un des plus grands festivals de cinéma du monde est un symbole fort pour les Péruviens. Une mise en valeur réussie de la biodiversité et du patrimoine colonial du pays, déjà sources d’inspiration pour de nombreuses productions internationales.
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