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RENTREE DES CLASSES - L’école en chiffres

Écrit par Lepetitjournal Le Caire
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 9 janvier 2018

À l'occasion de la rentrée en Egypte, le petit journal du Caire a décidéde consacrer cette semaine àla question de l'éducation. Aujourd'hui, la rentrée concerne 17 millions de jeunes égyptiens.

On reprend le chemin des écoliers, dans la joie (photo LPJ). 

Youpi, c'est la rentrée ! Presque aussi impressionnants que les étalages de fruits secs et de féculents dans les devantures en vue du ramadan, les empilements de cahiers de classe et de crayons. Ils ont envahi les ruelles du khan al khalili, le grand souk du Caire. Comme ailleurs, la rentrée est un véritable phénomène de sociétéen Egypte.
Car ce n'est pas moins de 22,5% de la population égyptienne qui va reprendre cette semaine le chemin de l'école. Soit dix-sept millions d'élèves, de la maternelle au secondaire, qui vont se retrouver assis en face d'un tableau noir. En Egypte, la scolaritéest obligatoire et le nombre d'élèves en croissance constante depuis les années quatre-vingt-dix.
En dix ans, 25% d'élèves en plus
D'après des projections réalisées par le centre français de culture et de coopération àpartir de chiffres du ministère de l'éducation Égyptien datant de 2001, le nombre d'élèves augmente en moyenne de 300 000 par an depuis les années quatre-vingt-dix. Cette augmentation signifie une croissance d'environ 2,5% par an depuis dix ans. C'est la conséquence d'une politique volontariste d'éducation et d'alphabétisation de la population.
Les principales bénéficiaires de cette politique sont les jeunes filles, dont la présence dans des établissements scolaires a augmentéde 35% en dix ans. La fréquentation des garçons a augmentéde 21%.
Une affaire de gros sous
Pour ces millions d'élèves et leurs familles, la rentrée des classes est avant tout une affaire de gros sous. Les frais de scolaritéseraient pourtant fort peu élevés dans les établissements publics : entre 30 et 50 livres, selon Al Ahram Hebdo. Un chiffre qui peut énormément augmenter lorsque les parents préfèrent mettre leurs enfants dans des établissements privés. L'hebdomadaire francophone consacre deux pages de son édition de mercredi dernier àla question. Dans un dossier intitulé« attention àvos bourses ! », consacréau coût de la rentrée, le journal affirme que des millions d'élèves n'auraient pourtant pas les moyens de régler ces frais.
L'hebdomadaire cite également un rapport de l'Unicef selon lequel les familles égyptiennes consacreraient 50% de leur budget àl'éducation de leurs enfants. En plus de l'école, beaucoup de familles égyptiennes font en effet appel àdes professeurs particuliers. Une habitude très onéreuse.
Guillaume de Dieuleveult (www.lepetitjournal.com) dimanche 17 septembre


Publié le 15 septembre 2006, mis à jour le 9 janvier 2018

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