Abbi Kanthasamy, fondateur et propriétaire du groupe Cinnamon a gentiment accepté de répondre aux questions de la Gazette et vous offre un aperçu du marché F&B (Food and Beverage) en Malaisie.
Pouvez-vous citer les plus grands groupes de restaurants de qualité en Malaisie ?
Il y en a évidemment énormément ! Mais voici quelques-uns des plus haut de gamme : Serai Group pour ses nombreux cafés, bistros et grills décontractés. Olive Tree Group, connu pour Frangipani et Chica, notamment. The Oriental Group, qui propose des dizaines de restaurants chinois haut de gamme. Werners Group, avec des cuisines surtout espagnoles et des grills. The Social Group, avec Lisette’s. Tinkermen Group, assez connu pour Proof Pizza ou Osteria Emilia. Viennent ensuite les groupes ultra premium tels que The Karls Group qui possède Beta KL – Une étoile Michelin - Skillet et Burnt & Co. Horizon hospitality Group, probablement le plus luxueux, avec notamment DC Restaurant et son étoile Michelin. Plateform Hospitality Group avec Entier. Et enfin notre groupe Cinnamon Group : Nadodi, Aliyaa, Yarl, Natalina, Bocado, Feliz, Isabelle, et bien d’autres encore.
Comment se comporte l'industrie malaisienne du F&B dernièrement ?
Le nombre de restaurants ouverts chaque année augmente, même si le turn over est important. Cela s’explique par une culture culinaire historiquement très diversifiée en Malaisie qui va de la cuisine de rue aux étoilés Michelin. Le pays est aussi une plaque tournante en Asie du Sud-Est pour les marques qui cherchent à se développer dans la région, apportant avec elles des concepts culinaires et des expériences innovantes.
"Le secteur doit surmonter quelques défis comme la hausse des coûts des matières premières et la pénurie de main-d'œuvre."
La tendance en faveur d’une alimentation saine et durable pourrait aussi remodeler le marché. Même si les perspectives sont positives, la croissance réelle dépendra donc de la manière dont l’industrie anticipera et réagira aux tendances nationales et mondiales.
Quelles sont selon vous les dernières tendances pour la restauration à KL ?
On constate une orientation notable vers la restauration bio, végétalienne et végétarienne, qui va de pair avec celle de la durabilité : réduction des déchets, approvisionnement en ingrédients locaux, etc. Si la cuisine de rue reste un élément essentiel de la scène culinaire ici, on constate un intérêt croissant pour les cuisines fusion. Kuala Lumpur connaît aussi un essor de la culture des cafés, avec une augmentation significative du nombre de cafés spécialisés et de salons de thé. Ils sont populaires auprès des jeunes. Enfin, de plus en plus de restaurants intègrent la technologie dans leurs opérations : système de commande en ligne, applications de livraison, menus numériques et autres paiements par QR code.
Sur le même sujet
