Qui ne connait cette petite rue charmante avec ses maisons colorées et ses rues pavées au Cap ?! Wale Street à Bo Kaap est certainement une des rues les plus photographiées du Cap ! Construit entre 1790 et 1825, ce quartier est un véritable vestige du passé. Pour son 5e séjour au Cap, Carole a choisi de passer quatre nuits dans le quartier malais du Cap près du centre-ville avec sa famille. Immersion dans un quartier authentique au sein d’une communauté ouverte et chaleureuse… avec quelques surprises !
Pourquoi l’envie de louer une maison à Bo Kaap ?
Pour ce séjour au Cap, qui était loin d’être notre premier, nous avions envie de passer des vacances « détentes » sans visite obligatoire ou de planning strict. Nous avions aussi une grande envie de marcher dans la rue et de faire des choses à pied, ce que nous faisons rarement voire jamais à Joburg. Nous avons cherché des maisons dans un quartier sympa avec un tarif avantageux, et Bo Kaap correspondait à nos critères ! Comme toutes les autres maisons de la rue, la nôtre était tout aussi colorée. Elle n’était pas très grande en surface au sol mais sur plusieurs étages avec une vue superbe depuis la terrasse. Avec un vis-à-vis des deux côtés, la maison donnait sur la rue de l’un, et sur une petite place très animée qui servait de parking mais aussi de terrain de foot ou de lieu de rencontres de l’autre.
Quelques anecdotes. Pourquoi choisir Bo Kaap au Cap ?
Avant même de mettre les pieds à Bo Kaap, nous avons participé à une sorte de chasse au trésor pour mettre la main sur les clés. Normalement disponible au restaurant du coin Biesmillah fermé les dimanches, le trousseau se trouvait dans la boite aux lettres du propriétaire à Greenpoint. C’était mon premier « auto check-in » !
A notre arrivée, j’ai eu l’impression d’avoir traversé l’océan et de me retrouver à Cuba avec les petites rues et les maisons colorées. Une fois nos valises posées, nous sommes allés nous détendre les jambes pour une petite balade sur Wale Street, puis à Long Street jusqu’au quartier de Gardens – donc au final un grand tour à pied. A notre retour, nous avons trouvé une rue très animée, en tout cas pour un dimanche soir : les gens se parlaient d’une fenêtre à une autre, se saluaient puis nous avons entendu un grand bruit, une fanfare démarrait ! Selon ses habitants, c’était une fête cape malaise traditionnelle. Nous avons regardé par les fenêtres, et avons décidé que le roof top était le meilleur spot pour ce spectacle de rue qui a duré de 20h à 22h ! C’était fort sympathique mais impossible de se parler ou de s’entendre ! C’était assez impressionnant de voir cette foule rassemblée, des centaines de personnes dansaient et jouaient des morceaux avec des cuivres.
Les festivités terminées, nous avons fait une expédition « courses » le lendemain matin dans l’épicerie colorée du coin en bas de la rue. J’y ai trouvé aussi bien des produits de première nécessité, que des produits alimentaires ou du café fraichement passé devant moi pour un prix dérisoire !
Bo Kaap est le quartier malais par définition qui a su rester authentique malgré le passage constant de touristes. Il n’a pas été investi par d’autres communautés, les gens y habitent depuis des générations.
Nous avons gouté la cuisine locale dans le resto du coin, Biesmillah, dans un décor un peu kitch mais en même temps, nous avons très bien mangé pour pas grand-chose. Au menu : curry, bobotie, sorte de hachis parmentier épicé, et des plats plutôt épicés, et pas d’alcool ! C’est assez fin comme cuisine, on y trouve d’autres saveurs que le piment. Nous n’étions pas nombreux : il y avait des tables d’hommes et de femmes séparées ainsi qu’une table de touristes. La patronne attentionnée est venue nous voir pour s’assurer de notre confort.
Tous les jours nous avons traversé le quartier à différentes heures de la journée et découvert des aspects de la vie quotidienne du quartier : le matin nous avons croisé plutôt des hommes dans les rues qui se rendaient sur leur lieu de travail ou approvisionnaient leurs échoppes, plus tard dès 14h, les enfants envahissaient les rues pour y jouer et plus tard dans la journée, on retrouvait des familles qui prenaient l’air avant le diner.
Bizarrement nous n’avons pas entendu les muezzins malgré la proximité d’une des plus grandes mosquées du Cap !
Ce qui m’a marqué ?
L’accueil chaleureux et la curiosité d’autrui des habitants.