Dans certains quartiers, Johannesburg a passé un bien calme week-end pendant le sommet des dirigeants du G20. Alors que les leaders et les milliers de délégués se retrouvaient près de Soweto, la ville était étrangement calme.


Le Sommet du G20 à Johannesburg, Afrique du Sud
La Présidence Sud-Africaine a choisi le centre de conférence, le Nasrec, pour rassembler les chefs d’États et les délégations venues participer au G20.
Un endroit symbolique, proche de Soweto, dont le nom est célèbre dans le monde entier, pour discuter et rédiger une déclaration commune à propos de solidarité, d’égalité et de durabilité, les thèmes retenus pour cette année placée sous la présidence de l’Afrique du Sud.
L’effervescence loin du centre-ville de Johannesburg
Le grand mouvement était dans le ciel de Johannesburg et aux alentours de l’aéroport O.R. TAMBO.

Le centre de conférences de Nasrec se situe à 17km du quartier de Rosebank, qui est l’un des centres actifs et vivants de la ville de Johannesburg.
Pendant que l’effervescence augmentait au fur et à mesure de l’arrivée des délégations à Nasrec, un calme inhabituel, presque inquiétant, régnait à Rosebank.
Parmi les nombreuses voies bloquées et fermées, la longue Avenue Jan Smuts semblait épargnée par les barrages. Mais elle était presque totalement déserte. Ce qui n’est pas le cas pendant les week-ends ordinaires. Les minibus, qui créent l’animation avec leur conduite étrange et erratique au milieu de la circulation des véhicules « normaux », n’étaient pas là ce dimanche matin.

Il était possible de traverser cette avenue longue de 13 km qui parcourt la ville sans prendre trop de risques. Les habituelles grosses berlines et les SUV rutilants qui passent à cet endroit en permanence sont restés au garage. Seuls quelques véhicules isolés, dont une superbe Ferrari qui profitait de la chaussée déserte pour faire vrombir ses chevaux, se retrouvaient sur les voies clairsemées. On pouvait même entendre les oiseaux chanter en marchant le long des trottoirs.
Le silence ambiant n’était perturbé que par le passage à basse altitude de patrouilles d’hélicoptères et de deux avions de chasse de l’armée de l’air qui traversaient le ciel urbain depuis quelques jours.
Ces deux-là d’ailleurs ont alimenté pendant plusieurs jours la conversation dans les groupes whatsapp du quartier. « A quoi servent-ils ? Pourquoi volent-ils si bas ? Mes chiens sont terrorisés à chaque passage … »
Des boutiques et des malls bien calmes, à Johannesburg
Pour un dimanche matin, on ne se bousculait pas à la boulangerie « Pantry ». Les vendeuses et les caissières semblaient s’ennuyer. Il n’y avait pas foule pour acheter les viennoiseries du dimanche.

Mais le plus spectaculaire était le calme et la tranquillité régnant dans les allées du Centre Commercial. Il faut dire que les voies d’accès vers ce mall étaient presque toutes fermées par des barrages de police. Un casse-tête pour les quelques clients qui s’étaient aventurés dans le quartier pour les courses dominicales. D’autant que les zones de dépose des passagers des VTC étaient également barrées. Il ne restait donc que la possibilité de la marche à pied pour aller s’approvisionner.

Un avantage collatéral de l’organisation du G20 était donc l’absence de queue aux caisses des magasins du mall de Rosebank.
Les vendeurs du marché artisanal de Rosebank ont vécu une bien pâle journée. Les touristes et quelques membres ordinaires des délégations du G20 ont été parmi les rares visiteurs du marché habituellement bien fréquenté.
Dès lundi, le quartier a repris son rythme habituel, énergique et vivant.
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