Surnommé le royaume dans les nuages, ce petit pays enclavé dans l’immense territoire sud-africain sort tout droit de contes imaginaires avec ses paysages à couper le souffle. Fanny a choisi de parcourir une partie du pays à poney, un peu par hasard, mais elle n’a pas été déçue. Elle est partie en septembre dernier dans le cadre d’un voyage d’un mois en Afrique du Sud. Une expérience humaine sous une autre perspective.
Pourquoi l’envie de découvrir le Lesotho à cheval ?
Durant notre séjour en Afrique du Sud, nous avions beaucoup roulé en voiture : c’est un grand pays à couvrir. Traverser le Lesotho en voiture est évidemment magnifique mais nous avions envie d’une expérience plus proche de la nature. Dans le fond nous ne sommes pas de grands cavaliers ou des fans de chevaux mais c’était une occasion de rentrer un peu plus dans le territoire !
Le trek s’est déroulé sur deux jours. Le premier jour nous avons voyagé cinq à six heures sur des poneys. Il est vrai que le deuxième jour, nous avions de petites courbatures et avons eu un peu de mal à remonter en selle ! Nous avons passé la nuit dans une hutte toute simple avec deux matelas dans un petit village où trois ou quatre familles habitent. La nuit tombe à 18h et il n’y a pas d’électricité du tout. Dans le village, tout était calme à 19h. C’est un autre rythme de vie.
De par notre mode de déplacement, nous avons pu nous rendre dans des villages reclus, constater comment les gens vivent, se rapprocher un peu plus de la réalité de la vie des Basothos. C’était choquant de voir les conditions de vie des gens, qui sont dans un grand dénuement. Leur vie est simple et pauvre. En traversant des villages, nous sommes rentrés en contact avec la population, les enfants nous saluaient. Notre guide local était vraiment super : très souriant, toujours de bonne humeur, gentil, calme et serein. Et il parlait bien l’anglais avec une volonté d’apprendre le français !
Parlez-nous des temps forts
Le trek commence sur un canyon assez impressionnant. J’ai eu un moment de panique dans la descente qui était sur un chemin sinueux rocailleux, très raide et pentu. Passé le moment de doute, on se lance et on se laisse guider par les poneys, heureusement qu’ils sont dociles, agiles et calmes. Même si je n’étais pas rassurée du tout au début, cette partie est une des plus belles du trek. En arrivant au village où nous avons bivouaqué, nous sommes allés marcher jusqu’à des chutes d’eau et des cascades splendides accompagnés par d’un des résidents du village.
Durant tout le reste du temps, nous nous sommes régalés avec des paysages de haute montagne incroyables. Nous étions entourés de roches, de couleurs et de belles lumières. A cette époque de l’année (en septembre), il fait sec et on devine au fond des rivières. Les paysages sont à couper le souffle : on s’arrêtait tous les kilomètres pour prendre des photos !
Ce qui m’a aussi marqué, c’est la proximité avec le guide. Nous étions un petit groupe, il y avait une belle chaleur humaine. Le guide quarantenaire attentif, blagueur et gentil avait une histoire intéressante. Il avait auparavant travaillé en Afrique du Sud en tant que mineur et était retourné dans son pays il y a une dizaine d’années suite à une vague de licenciement dans les mines. Depuis, il occupe son temps avec de nombreuses activités : agriculture dans son terrain, guide, ou bien dans la construction.
C’est une expérience hors du commun mais aussi dure. Il ne faut pas rechercher trop de confort et il faut accepter de voir la réalité des choses. Si on accepte ces deux conditions, c’est très une expérience riche.
Comment avez-vous planifié votre voyage ?
Nous avons planifié notre séjour en Afrique du Sud par le biais d’une agence française en Afrique du Sud. Nous avions vu des photos du Lesotho et avons immédiatement été séduits. Nous nous sommes assez vite tournés vers le Maleala lodge qui organise des tas d’excursions. L’une des nuits étant complète, nous avons donc décidé du coup de faire le poney trek, ce qui a résolu la question du logement ! Nous avons planifié tout ça en août pour le mois de septembre. Nous sommes tombés au moment d’une grande compétition de VTT. Nous avions d’ailleurs fait un petit tour de 3 à 4h la veille du poney trek. Si nous retournons au Lesotho, ça me tenterait bien d’essayer un trek en VTT.
Si une expérience à poney ou en VTT n’est pas pour vous, vous pouvez tout à fait traverser le Lesotho en voiture, la route est très belle et il n’y a aucune contrainte, pas besoin de 4x4.