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Alexandre Barrière Izard - Le V.I.E est une chance, saisissez-la !

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Écrit par Lepetitjournal Johannesbourg
Publié le 29 mars 2018, mis à jour le 3 avril 2018

Le jeune français originaire d'Ariège découvre l’Afrique du Sud à 22 ans pour apprendre l’anglais lors d’un séjour à Franschhoek dans le vignoble Haute Cabriere que l'un de ses amis possède. L’appel du pays l’a amené à effectuer un V.I.E de deux ans qui a pris fin en septembre dernier. Six ans après sa première visite, Alexandre Barrière Izard est responsable pays d’une société de courtage en assurance au Cap, entre autre d’autres activités. Témoignage et parcours. 

 

Pourquoi un V.I.E en Afrique du Sud ?

Après avoir terminé une license de droit à l'Université de Toulouse, j’ai ensuite suivi un master de droits des affaires à Poitiers, puis un master 2 en commerce international toujours à Poitiers. J’ai décidé de retourner en Afrique du Sud pour mon stage de fin d'année de master 2 pour une durée de 6 mois. Ma mission: gérer le projet de création d’une distillerie de brandy au coeur du désert du Karoo. C'était, je l’avoue, assez dépaysant, une expérience particulière et exceptionnelle. J’avais 24 ans à l'époque et j’ai eu beaucoup de chance de relever un tel défi. Le stage s’est transformé en emploi. La vie était assez dure car je me sentais isolé dans la ferme : Worcester, la plus grande ville la plus proche, était située à une demi heure en voiture. Au bout d’un an, je suis rentré en France pour des raisons personnelles. J’ai postulé à des postes de V.I.E via Civiweb, la plateforme de Business France qui permet aux entreprises dans le monde entier de publier des offres. J’ai pris mon poste en septembre 2015 dans une entreprise de courtage en assurance. A la fin de mon contrat, deux ans plus tard, j’ai été embauché par une structure locale au Cap aussi spécialisée dans le courtage en assurance. 

Pour moi, l’Afrique du Sud faisait sens. J’avais déjà un réseau sur place et la personne qui m’a accueilli à Haute Cabrière était un vrai mentor pour moi. Les gens parlent anglais ce qui est un "plus" pour sa carrière ! Et puis, il faut le dire, je suis tombé amoureux du pays. Et en bonus, le climat est bon, la vie douce et belle. 

 

Vos impressions du Cap et de l’Afrique du Sud plus généralement?

Lorsqu’on m’a proposé de me relocaliser à Joburg où sont les bureaux de mon équipe commerciale, j’ai refusé ! Je suis donc amené à voyager toutes les deux semaines à Joburg.

Je trouve qu’il est assez facile de faire des affaires au Cap, c’est une ville très dynamique même si les activités sont plus tournées vers les start-up et les nouvelles technologies. Les gens sont abordables dans le milieu des affaires et toujours avec du respect. Je n’ai pas l’impression que c’est l’argent à tout prix. Et je trouve le Cap plus sécurisé. 
Le Cap, c’est un village ! On traverse la ville rapidement, tout y est très concentré. On peut tout faire en bus, comme par exemple une randonnée sur la Table, puis à 5 minutes en bus on peut surfer dans l'océan ou encore se balader au centre-ville. 

Je me suis impliqué dans la vie du Cap. Je préside l’Entraide du Cap depuis un an et demi, quarantenaire, c’est la plus vieille association française sur place. C’est un sujet qui me tient à coeur, une belle initiative. D’autre part, je viens d'être nommé coordinateur de la chambre de commerce du Cap. J’aime bien travailler et donner de mon temps pour les autres, rencontrer les gens. J’ai envie d’aider les Français à investir dans ce pays plein d'opportunités. J'espère que la France et les Français installés au Cap vont continuer à soutenir l'élan du pays. C’est important. Depuis mon arrivée, j’ai eu la chance d'être orienté par des personnes fantastiques, comme Stéphane Kacedan, mon prédécesseur à l’Entraide, qui est d’une générosité absolue. C’est grâce à lui que j’aspire à toujours bien manager mon équipe et de donner du temps aux autres. 

 

Votre expérience de V.I.E

Le V.I.E est une opportunité de carrière fantastique pour les jeunes : ils peuvent être responsable d’un projet important pendant deux ans, situation impensable en France. C’est un tremplin. Il y a aussi des tas d’avantage en nature autant pour l’entreprise que pour le V.I.E. 

Pour réussir son V.I.E il est important d'être soutenu par sa direction, ce qui a été mon cas. La direction m’a fait entièrement confiance, nous avons travaillé main dans la main. J'étais épanoui dans mon poste de V.I.E car j’avais une direction fantastique. Dans ma vie j’ai toujours rencontré les bonnes personnes, c’est important de le reconnaître ! 

 

Vos conseils pour les V.I.E

Sortez de la bulle française pour vous connecter à la bulle sud-africaine qui ne demande qu’à connaître des étrangers ! La majorité de mes amis sont des Sud-Africains, après mon stage j’ai pris le Baz Bus entre le Cap et Joburg et ai visité le pays en faisant du “couch surfing”, ce qui m’a permis de rencontrer beaucoup d’amis au cours de mes différents arrêts ! C’est une population généreuse, chaleureuse et accueillante. Chaque jour, je réalise la chance que j’ai d’avoir cette vie à 28 ans !

Je pense qu’il y a deux types de V.I.E : les premiers qui vont faire leur V.I.E pendant deux ans en mode "vacances", c'est-à-dire qu'ils viennent et prennent ce qu’il y a à prendre comme expérience et puis ensuite quittent le pays. Ensuite, il y a ceux qui comprennent le potentiel et les débouchés d’un V.I.E et qui se donnent à fond.

J’ai un message pour les V.I.E : Vous avez cette chance de décrocher un V.I.E, profitez-en et transformez-le en une opportunité. Beaucoup de jeunes en rêvent, c’est le “graal” des écoles de commerce. Je souhaite à tous ceux qui le désirent d’en faire l'expérience.
 

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