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Franck Deroche : V.I., misez sur le réseau

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Écrit par Lepetitjournal Johannesbourg
Publié le 22 février 2018, mis à jour le 28 février 2018

Dans cette rubrique, nous partons à la rencontre de jeunes professionnels entre 18 et 28 ans qui commencent ou poursuivent leur carrière grâce au statut de volontaires internationaux (V.I.).  A Johannesburg, ils sont environ 80. Pour ce nouveau rendez-vous, Franck Deroche, directeur des évènements au Four Seasons Hotel & Resort, a occupé un poste de Volontaire International en Administration (V.I.A) en Afrique du Sud entre 2004 et 2006. Il revient sur cette expérience et parle des opportunités de carrière qui se sont présentées à lui.

 

Pourquoi un V.I.A. en Afrique du Sud ?

 

Mes liens avec l’Afrique du Sud remontent à 1994. J’ai découvert ce pays grâce à ma mère qui travaillait dans l’industrie du tourisme. A la fin de l’apartheid, beaucoup de compagnies aériennes ont réouvert  des lignes à destination de l’Afrique du Sud. Nous en avons profité pour rendre visite à des amis au Cap. Nous avons renouvelé cette expérience chaque année avec de nouvelles découvertes et je suis tombé amoureux du pays. En 2001, à la fin de ma maitrise en géographie j’ai demandé à faire un stage de terrain en Afrique du Sud chez le tour opérateur, andBeyond. Pendant trois mois, j’étais immergé dans les lodges du bush pour étudier l’impact du tourisme sur les communautés locales.  Suite à mon DESS et Master en développement et coopération en France, j’ai effectué un stage au Ministère des Affaires Etrangères en 2004 qui m’a permis d’accéder à la base des données des V.I.A à l’étranger. Coïncidence : un poste se libérait à Pretoria. Mon souhait se réalisait et je me suis embarqué dans l’aventure sud-africaine.

 

Parlez-nous de votre V.I.A. ?

 

J’ai occupé le poste de Junior Project Manager en charge de la coopération universitaire à l’Ambassade de France en Afrique du Sud entre 2004 et 2006. Ma mission principale était de faciliter les échanges universitaires et d’envoyer des étudiants sud-africains en France en lien avec le service culturel de l’Ambassade et le French South African Institute of Technology (F’SATI) à Pretoria. J’étais aussi impliqué dans la coopération dans le domaine du sport. Et d’ailleurs  la rencontre entre l’équipe de rugby le XV de France et une école d’un township du Cap en 2006 reste un de moments forts de mon V.I.A !

 

Quelles portes se sont ouvertes à vous suite au V.I.A ?

 

J’ai suivi des études généralistes et de par mes fonctions à l’ambassade en tant que V.I.A j’ai pu me spécialiser et gagner en expérience dans l’organisation d’événements en particulier. A la fin de mon contrat, je me suis trouvé à un tournant et il fallait décider de partir ou rester en Afrique du Sud. Grâce au réseau que je m’étais créé, j’ai décidé de tenter ma chance ici. Je ne me suis pas tourné vers la diplomatie ou l’événementiel, j’y suis revenu plus tard, mais plutôt vers l’hôtellerie et le tourisme, mes domaines de prédilection. Jusqu’au début de l’année 2008, j’ai mené deux projets en parallèle : j’ai représenté huit « lodges » et petits hôtels indépendants dans l’écotourisme pour les faire connaitre, ainsi qu’une société d’importation de vin et de champagne français, j’aime la bonne nourriture et les bons vins donc ça tombait bien ! Je me suis ensuite tourné vers les médias et ai intégré une media maison d’édition, je me suis concentré sur l’aspect commercial pour des magazines, hebdo ou sites internet en lien avec le tourisme, les voyages et le transport. Je suis retourné dans le milieu hôtelier et j’ai travaillé pour la société Classic Retreat où j’occupais un poste purement marketing. En 2011, j’ai rejoint Events Alchemy, la société d’événementiel d’un de mes amis qui opérait dans le pays et au-delà, et y suis resté quatre ans. J’ai intégré le groupe Four Seasons Hotel & Resort il y a maintenant trois ans. Donc depuis mon V.I.A à l’ambassade, j’ai fait des tas de choses différentes mais le tourisme est resté cependant le fil conducteur.

 

Vos impressions de Joburg et de l’Afrique du Sud plus généralement ?

 

Depuis ma première visite en tant que touriste en 1994, j’ai vu le pays évoluer : il y a vraiment eu des changements flagrants, surtout à Johannesburg. Les gens sont plus ouverts, se mélangent et on trouve plus de tolérance malgré des aspects plus sombres qui subsistent comme la pauvreté et le chômage. Une fois installé en 2004, j’ai passé beaucoup de temps à Johannesburg, même si mon poste était basé à Pretoria. Je fréquentais des étrangers, des Sud-Africains mais aussi la communauté française. J’ai découvert des tas d’endroits que ce soit à Sandton, Rosebank, ou le CBD. Joburg est une ville fascinante et passionnante de par son histoire, mais aussi très agréable de par l'omniprésence de la nature. Je trouve que la réhabilitation du centre-ville est fantastique, c’est un vrai succès. Je pense tout particulièrement à Newtown, Maboneng ou Braamfontein où je vais souvent pour des sorties concerts ou restaurants. J’aime aussi passer à Soweto où mon très bon ami Lebo y tient un backpacker, Lebo’s Backpackers, c’est une expérience  extra d’y faire un tour en vélo par exemple. La Coupe du monde de football en 2010 est un des temps forts de mon séjour : l’enthousiasme du pays a été extraordinaire, l’atmosphère fabuleuse et puis rien à redire sur l’organisation. Ce que j’aime à Joburg, c’est qu’en 2 ou 3h de route on peut se trouver à la montagne dans les Drakensberg, ou dans une réserve animale au Pilanesberg ou encore dans la magnifique province du Limpopo – il y a beaucoup de choses à faire.  

 

Vos conseils aux V.I.E/V.I.A qui souhaitent aller en Afrique du Sud ou qui viennent d’arriver ?

 

Il faut voir le V.I. comme une opportunité d’agrandir son réseau et de voir du monde lors de réunions et de cocktails. Evidemment cela dépend du poste et de ses responsabilités. C’est quand même un poste idéal pour rencontrer des gens localement mais aussi de se faire connaitre à l’international, ce qui n’est pas toujours évident quand on est jeune. Si le but est de rester à Joburg on peut rencontrer d’autres entreprises ou sinon si on prévoit un retour en France, cela permet de rencontrer les personnes occupant des postes à haut niveau au sein de son entreprise. Surtout il ne faut pas se reposer sur ses lauriers et profiter pour se créer son réseau.

 

Mon autre conseil : sortez ! Faites-vous votre propre opinion de Joburg et du pays, qui est magnifique. Expérimentez par vous-même et rencontrez des Sud-Africains. Voyagez permet une grande ouverture d’esprit. C’est trop facile de vivre dans la « bulle expat/V.I ». Ouvrez les yeux sur la réalité du pays !

 

Vos bonnes adresses

- Lebo's Soweto Backpackers

- NWC Restaurant - Melville

- Cube Tasting Kitchen - Bryanston (pop-up)

- Bellini's - Illovo

- Yamato - Illovo

- Che Argentinean Restaurant - Maboneng

- Cafe del Sol - Olivedale

- Arts on Main - Maboneng

- Neihborgoods Market - Braamfontein

- Giles Pub & Restaurant- Craighall Park

- Bambanani - Melville

- Sin-Tax - Rosebank

- Coalition Pizza - Rosebank

- BGR - Rosebank

- Four Seasons Hotel - Westcliff :)

- DW 11-Thirteen - Dunkeld West

- La Patisserie de Paris - Blairgowrie

- Red Chamber - Hyde Park

- Johannesburg Art Gallery

- The Bioscope - Maboneng

 

 

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