

Rencontre avec Laurent Pillet, CEO Pernod Ricard Sub-Saharan Africa, qui a soutenu l'initiative de notre première "semaine de la gastronomie" pendant le mois de la Francophonie en Afrique du Sud.
Lepetitjournal.com : Quelles sont les principales étapes de l'implantation du Groupe Pernod Ricard en Afrique du Sud ?
Laurent Pillet : Pernod Ricard South-Africa a été créé en 1993, dès la fin de l'apartheid, et n'a cessé de se développer depuis lors. Dès ses origines, cette structure s'est concentrée sur le marché du whisky, en particulier sur le whisky Irlandais Jameson. Puis les différents rachats mondiaux du groupe Pernod Ricard ont permis de compléter son offre locale. En 2002 avec le rachat de la société Seagram, la société a intégré à son portefeuille les whiskies Ecossais Chivas et The Glenlivet ainsi que le célèbre brandy Martell, lointain cousin du fameux cognac Martell. En 2005 avec le rachat du groupe Allied Domecq, la société a agrandi son portefeuille avec les marques de Champagne Mumm et Perrier Jouet, les liqueurs Malibu et Kalhua, le whisky Ballantine's et le rhum local Red Heart. Enfin en 2008, avec le rachat du groupe Suédois Vin & Spirits, la célèbre marque de vodka Absolut est venue rejoindre notre offre locale.
Quelles sont les activités du groupe Pernod Ricard en Afrique du Sud ? sur la région ?
En Afrique du sud, notre société est donc essentiellement tournée vers l'importation, le marketing et la distribution. Toutefois, elle a aussi deux activités complémentaires. La société produit localement les rhums Red Heart et les brandies Martell et a aussi développé un portefeuille de vins sud-africains qu'elle ne vend qu'à l'exportation. La société emploie aujourd'hui plus de 260 personnes réparties sur 11 divisions régionales. Même si ses origines sont françaises, elle ne compte que très peu de français dans son management et les produits français, pastis, cognac et champagne ne sont pas significatifs.
A cela, il faut ajouter qu'en 2011, le siège des activités sub-sahariennes de Pernod Ricard a été créé à Johannesburg et emploie une trentaine de personnes qui supervisent, supportent et consolident l'ensemble des filiales et bureaux de représentations implantés dans cette région.
C'est donc depuis Johannesburg que les filiales de Namibie, Angola, Nigeria, Kenya et Ghana, les bureaux marketing de Cote d'Ivoire et du Gabon sont gérés afin de maximiser la présence de nos marques et les intérêts de nos actionnaires sur cette vaste région.
Au total, ce sont près de 300 personnes qui travaillent pour Pernod Ricard en Afrique du Sud.
Quels sont vos produits les plus appréciés des sud-africains? Apprécient-ils votre "légendaire" Pastis ?
Les consommateurs Sud-Africains sont avant tout des amateurs de whiskies et de brandies, puis de Gin, Vodka, Tequila et autres liqueurs. Ce sont donc les catégories que nous privilégions dans notre activité sud-africaine. Le pastis n'est pas connu ni apprécié des consommateurs. D'ailleurs, en dehors de France, et plus largement du bassin méditerranéen, il y a très peu d'endroits ou le gout de l'anis est apprécié. Ce n'est donc que la communauté des français expatriés en Afrique du sud qui le consomme localement.
Pourquoi avoir accepté de sponsoriser la semaine gastronomique pendant le mois de la Francophonie?
C'est précisément pour la raison évoquée précédemment que nous avons décidé de sponsoriser la semaine gastronomique. Car nous souhaitons que les Français expatries en Afrique du Sud puissent déguster notre légendaire pastis Ricard en pensant à leurs prochaines vacances d'été en France.
Richard Simonnet (www.lepetitjournal.com/johannesbourg.html) mercredi 6 mars 2013



